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Lomepal accusé de violences sexuelles sur Instagram

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Auriane Camus

« Cela fait maintenant deux ans que j'entends, dans le milieu de la musique, des témoignages de femmes ayant subi les gestes déplacés et non désirés d’Antoine Lomepal. » Voici ce qu'on peut lire sur la publication Instagram de Jenna Boulmedaïs, co-fondatrice et rédactrice en chef du média Joly Môme, ce mercredi 19 juillet. La journaliste y dénonce les comportements problématiques du rappeur, mais également les agissements déjà connus de l’acteur Gérard Depardieu, mis en examen pour viols depuis 2020 et récemment accusé de violences sexuelles par 13 femmes, ou encore Nicolas Bedos, sous le coup d’une enquête préliminaire pour "viol et agressions sexuelles" après les accusations de 4 femmes.


« Toute l’industrie musciale est au courant »

Au-delà de la dénonciation des faits présumés de violences sexuelles reprochés à Antoine Valentinelli, connu sous le nom de Lomepal, Jenna Boulmedaïs dénonce surtout le silence de la sphère musicale et des journalistes à ce sujet : « Je suis profondément triste du silence qu’il y a dans certains milieux, concernant les agissements illégaux — même inhumains — d’hommes beaucoup trop à l’aise. Je parle notamment des milieux que je fréquente : La musique, le cinéma, la restauration. »

Selon elle, cela fait près de deux que des femmes témoignent de gestes déplacés et non désirés de la part du rappeur et que « toute l’industrie musicale est au courant ». Pourtant, Lomepal continue d’être en tête d’affiche de tous les festivals encore cette année, comme We Love Green, le Delta Festival ou encore Les Vieilles Charrues. « Ce silence n’est littéralement plus possible. Voir son nom en tête d’affiche pour de nombreux festivals également », écrit Jenna.

Pour mettre fin à l’omerta, la journaliste a décidé de dénoncer publiquement : « Ce n’est pas parce que le grand public n’est pas encore au courant que NOUS n’avons pas le droit de dénoncer ».


Des témoignages sur les réseaux sociaux 

À la suite de cette publication, plusieurs femmes ont pris leur courage à deux mains pour témoigner à leur tour sur les réseaux sociaux. La chanteuse Pomme a quant à elle partagé la publication de Jenna Boulmedaïs sur son compte Twitter.

Si certains fans du chanteur remettent en question la véracité des témoignages, de nombreux internautes apportent leur soutien aux victimes présumées du chanteur : « Solidarité avec toutes les femmes qui ont alerté sur Lomepal depuis des années. Et la honte sur l'industrie musicale qui protège des hommes dangereux », peut-on voir écrit dans un tweet. De son côté, Lomepal n’a pour le moment pas répondu aux accusations.


Gérard Depardieu et Nicolas Bedos aussi dans le viseur

Si la surprise est moins grande, Jenna Boulmedaïs rappelle également les accusations à l’encontre de Gérard Depardieu et Nicolas Bedos, qu’elle décrit comme « des agresseurs impunis depuis [leur] naissance »Pour rappel, 13 femmes ont dénoncé les violences sexuelles subies de la part de Gérard Depardieu dans une enquête de Médiapart publiée en avril dernier. L’acteur de 74 ans faisait déjà l’objet d’une mise en examen pour viol depuis 2020 après la plainte déposée par l’actrice Charlotte Arnould.

De son côté, Nicolas Bedos fait l’objet d’une enquête préliminaire pour "viol et agressions sexuelles" depuis le 5 juillet 2023. Le réalisateur de 44 ans est accusé d’avoir touché les parties intimes d’une femme, par-dessus son pantalon, en boîte de nuit. L’affaire lui avait vallu un placement en garde à vue, le mercredi 21 juin, au commissariat de Paris Centre. Il doit désormais comparaitre devant le tribunal correctionnel de Paris en février 2024 pour "agression sexuelle en état d’ivresse". À la suite de cela, le mardi 18 juillet, Médiapart a publié une autre enquête divulgant trois nouveaux témoignages de femmes accusant le cinéaste d’agressions sexuelles et de viol.

Pour conclure son post, Jenna Boulmedaïs rappelle la nécessité de dénoncer ce type d’agissements pour aider les victimes à se faire entendre : « On ne peut plus garder le silence sur des actes aussi graves. Pour les femmes qui ont subi, et qui voient chaque jour l’artiste en question à la télé ou sur des affiches, pour les fans qui s’attachent et s’accrochent à des êtres mauvais mais aussi pour toutes les prochaines femmes, qui pourront, si rien ne s’arrange, être également victimes. Alors parlez, le plus vite et fort possible. »