Vendredi 7 mars 2025, veille de la Journée internationale des droits des femmes, une marche « nocturne féministe radicale » était prévue par l'association Assemblée féministe Paris-banlieue. Cette dernière devait partir de la gare de l’Est à partir de 18h30, pour rejoindre la place de l’Hôtel de Ville, dans le but de revendiquer « les droits et libertés menacés par un État fasciste et la montée de l’extrême droite », ont précisé les organisatrices. Or, le mercredi 5 mars, cette marche a été interdite par le préfet de police, Laurent Nuñez, via un arrêté dont l’AFP a pu prendre connaissance.
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Des risques de débordements trop importants selon la préfecture de police
Pourquoi une telle décision ? Selon le préfet de police, les potentiels « troubles à l’ordre public » sont trop importants. « Il existe un risque sérieux que le message que les militants des collectifs Samidou et Urgence Palestine [qui appellent à rejoindre la marche, ndlr] entendent heurter la communauté juive ainsi qu’à provoquer des débordements lors du rassemblement déclaré », indique l’arrêté préfectoral. « Il existe un risque important que des propos appelant à la haine et à la discrimination soient prononcés », continue-t-il.
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Une potentielle incrustation de l'extrême droite à la manifestation du 8 mars ?
Une autre manifestation est prévue à Paris samedi 8 mars, au départ de la place de la République à 14h, à l’occasion de la Journée internationale des droits de femmes. Impulsée par différentes associations, organisations syndicales et collectifs comme Nous Toutes Paris Nord, cette grève féministe est un appel à s’affranchir « du travail, des tâches domestiques et de la consommation » pour descendre dans la rue et dénoncer les injustices et les inégalités entre les sexes. Le collectif d’extrême droite Némésis prévoit de tenter de défiler avec le cortège. Les organisations féministes s’y opposent : « On ne va pas accepter de défiler avec des groupes racistes et réactionnaires qui instrumentalisent les luttes », indique le collectif Nous Toutes à Street Press. Pour l’heure, la préfecture ne s’est pas encore prononcée sur l’encadrement de cette manifestation.
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