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Ce médicament permettrait d’arrêter de fumer en 25 jours

undefined undefined 9 février 2023 undefined 12h48

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Auriane Camus

Vous voulez arrêter de fumer ? Voici (peut-être) la solution. Depuis le 1er février, l’Espagne a mis en place un traitement test financé par le ministère de la Santé qui permettrait d’arrêter de fumer en 25 jours : le Todacitan, un médicament autorisé dans près d’une vingtaine de pays, mais interdit en France.


Le meilleur moyen d’arrêter de fumer ? 

Que ce soit pour des raisons financières (le prix moyen d’un paquet de cigarettes est tout de même passé de 4,06€ à 10,65€ en 10 ans), ou pour des raisons de santé, plusieurs milliers de Français.es essaient d'arrêter de fumer chaque année. Si certaines études, comme celle publiée par l’Université d’Oxford en 2016, suggèrent que l’arrêt brutal est le moyen le plus efficace d’arrêter de fumer, d’autres, comme cette étude française publiée dans la revue Preventive Medicine Reports, montrent qu’utiliser une cigarette électronique pour arrêter de fumer serait bien plus efficace que les substituts nicotiniques. Et si le meilleur moyen était finalement de prendre un médicament ? 

D’après le site tabac-info.service, la dépendance physique au tabac disparaît en moyenne entre 4 semaines et 3 mois. Néanmoins, ce nouveau médicament testé en Espagne depuis le 1er février permettrait d’arrêter de fumer en seulement 25 jours.


Un médicament interdit en France mais utilisé en Europe

Utilisé comme traitement anti-tabac en Europe de l’Est depuis 1967, le Todacitan a fait l’objet d’études randomisées ayant démontré son efficacité dans l'arrêt du tabac, notamment en Nouvelle-Zélande auprès de 1.310 volontaires. La molécule s'appuie sur la cytisine, une substance d'origine végétale dont l’action est proche de celle de la nicotine, et dont les effets secondaires sont mineurs.

En 2015, Henri-Jean Aubin, chef de l'équipe de recherche Addictologie à l'INSERM, indiquait au Figaro que « la cytisine est digne d'intérêt » mais que « les industries pharmaceutiques ne s'intéressent pas à cette molécule car elle est peu rentable ». D’après lui, « sa commercialisation en France n'engendrerait que de faibles bénéfices ».