Métro : quand les JO font finalement le bonheur des usagers à Paris

undefined 3 août 2024 undefined 20h00

Clémence Varène

Depuis des mois, c’est le même refrain qui tourne en boucle. « Les JO, ça va être l’enfer ». « On ne pourra même plus monter dans les métros ». « Ça sera hors de prix, et prit d’assaut ». Pourtant, après une semaine de compétition, il semblerait que la réalité soit tout autre, avec une fréquentation bien en deçà des attentes, et un seul petit incident technique sur la ligne 13 à déplorer. Un bilan plutôt positif qui ravit les touristes, mais aussi et surtout les Parisien·nes.


Une épreuve… pas si insurmontable

« Merci les JO et merci les touristes », « en vrai ça va, c’est tranquille », ou encore « je pensais que ça serait plus compliqué que ça ». Interrogés à la sortie des rames par nos collègues du pôle vidéo, les Parisiens et Parisiennes forcés de rester dans la capitale pendant les JO sont unanimes : le métro n’a jamais été aussi agréable. Chaque matin, ils ont le bonheur d’emprunter des rames presque vides, d’attendre les métros sur des quais déserts, et de pouvoir trouver des places assises sans avoir à bondir à la moindre opportunité. Et qui dit moins de monde, dit aussi moins de stress pour les usagers quotidiens. Moins de proximité humaine, moins de risques de vols ou d’agressions, moins de monde à devoir doubler dans des couloirs aussi large qu’un spaghetti. Bref, c’est « un Paris presque magique » qui s’offre à nous, pourrait bien nous permettre de gagner quelques points de popularité auprès des touristes présents spécifiquement pour les JO.

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Une ville complètement déserte

Mais alors, comment expliquer ces sourires surprenants que l’on aperçoit maintenant parfois dans le métro ? Comment justifier le bonheur qui apparaît sur certains visages dans le métro ? Eh bien de plusieurs manières. Premièrement, et comme rappelé en début d’article, la fuite en masse des Parisiens, qui ont pris peur à l’approche des Jeux. Ce dont beaucoup se mordent les doigts aujourd’hui, exprimant de forts regrets à l’idée de ne pas vivre ce moment historique dans Paris.

On peut aussi mentionner le prix exorbitant des transports en commun sur la période, qui pousse sans doute certains touristes à faire de la marche à pied, à prendre des vélos, ou à utiliser des taxis et VTC, puisque quitte à devoir multiplier par 12 le budget de ses vacances, autant le faire bien. À noter tout de même que certaines portions, proches de lieux de compétition, et certains horaires, juste avant ou après les épreuves, sont tout de même plus plébiscités. Mais, dans l’ensemble, ça reste tout de même très acceptable. Et on ne s’en plaint certainement pas.