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Minimal, un outil qui supprime les éléments addictifs de YouTube et Facebook

Publié le 6 février 2019 à 16h06

Modifié le 14 février 2019 à 14h06

par Jeanne Gourdon

Minimal est une extension Firefox repérée par Usbek et Rica qui permet de faire l’expérience d’un internet plus épuré, libéré de ses fonctionnalités addictives comme l’autoplay sur YouTube ou les pop-ups de chat sur Facebook, mais aussi tout ce qui est couleurs vives des logos de Google ou Amazon.


Sur YouTube, par exemple, les résultats sont surprenants. La vidéo se place au centre et s’affiche sur la quasi-totalité de la fenêtre. Ainsi, pas de barre à droite, celle des vidéos recommandées. L’autoplay est désactivé, les couleurs vives du logo et des boutons de navigation ont disparu et la cloche de notification est absente. Vous pouvez retrouver la liste des dix-huit changements ici.

Quant à Facebook, même chose pour le logo qui aura des couleurs moins vives, le bloc de stories est supprimé ainsi que la fenêtre de chat. Mais également tous les pop-ups qui envahissent notre fil d’actualité.


Le but ?

Ces versions minimalistes de YouTube et Facebook permettent de les rendre moins attrayantes pour préserver notre temps et notre attention. Tim Krief, le développeur à l’origine de l’outil, explique que l’objectif est de « supprimer ou neutraliser les éléments (couleurs vives, suggestions, processus automatisé, etc.) qui pourraient vous forcer à utiliser un service en exploitant votre subconscient ». Pour l’instant, Minimal est disponible sur Firefox (desktop et mobile sur Android) uniquement et concerne les sites et réseaux sociaux YouTube, Facebook, Google, Stack Overflow, Twitter et Amazon. Pour parfaire l’expérience, il est conseillé d’utilisé un bloqueur d’annonce en plus type Adblock.


Perte de temps et de lucidité

Les sites utilisent ce qu’on appelle des "dark patterns" ou "design persuasif" qui capturent notre attention en suivant les règles de la "captologie". L’alerte sur ces méthodes avait été lancée en 2014 par les anciens de Google, Tristan Harris et James Williams. Fin janvier, le collectif Designers Ethiques, association s’étant emparée du sujet en France et à l’origine de la conférence annuelle Ethics by Design, a ainsi publié une méthodologie permettant d’évaluer les fonctionnalités addictives d’un service numérique. Le dernier rapport du laboratoire d’innovation numérique de la CNIL, paru mi-janvier, ouvre également un grand nombre de pistes sur les effets pervers de l’économie de l’attention et les moyens de s’en émanciper.

Tim Krief raconte comment lui est venue l’idée : « Netflix m’a déjà volé quelques nuits, l’Appstore, quelques jours. Et même si je décidais de ne plus faire ce genre d’abus, je continuais. J’ai compris que le problème ne venait pas seulement de moi et j’ai découvert tous les mécanismes de l’économie de l’attention». Il rajoute que « Minimal conserve les fonctionnalités qui nous sont les plus chères et non pas celles qui nous coûtent le plus cher en temps. Elle s’oppose frontalement aux stratagèmes toxiques mis en place pour nous voler nos plus précieuses ressources qui sont notre temps et notre lucidité ».

On attend toujours de réelles avancées de la part des plateformes numériques qui encouragent une consommation compulsive de leurs contenus. Minimal, en plus de "désintoxifier" Internet, permet aussi de nous faire prendre conscience des pièges que nous tendent les sites. On va terminer par la phrase de Tim Krief dans une interview à Mais où va le web qui résume bien le tout : « le net, on voudrait y faire ce que l’on veut et non pas ce que les sites veulent de nous ».

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Au printemps dernier, alors que de possibles séances de natation dans la Seine faisaient grand bruit à l’occasion des JO, la mairie de Paris annonçait l’ouverture de la baignade dans le fleuve à tous les Parisiens pour 2025. Quelques semaines plus tard, c’est la gratuité de l’opération qui était cette fois-ci communiquée. Et à quelques mois du lancement officiel de la baignade, les travaux vont bon train pour accueillir au mieux les Parisiens.


Des zones aménagées et sécurisées

Si cinq sites devaient être retenus au départ, seuls trois seront effectivement mis en place à partir du mois de juillet. Au niveau de chacun d'entre eux, « des pontons flottants seront notamment installés afin de faciliter la surveillance des nageurs et d’empêcher la baignade hors zone délimitée », explique le projet. Des zones de baignade seront précisément indiquées, délimitées et surveillées.

Et pour que tout se passe au mieux, les travaux ont déjà commencé aux abords de Bercy dans le 12e, du bras Marie dans le 14e et du bras de Grenelle dans le 15e. Un chantier qui se résume pour l’instant aux opérations techniques du génie civil. Il faudra cependant attendre le mois de juin pour que soient installées les premières structures flottantes, soit les pontons et les passerelles fabriqués par la même entreprise que celle qui avait installé les infrastructures pour les JO.


Des zones complètes et bien délimitées

Chacun des trois spots comprendra des zones de baignade, mais aussi des vestiaires, des douches et des zones de rangement, afin de rendre l’expérience la plus agréable possible pour tous les Parisiens suffisamment braves pour aller voir si des requins se cachent dans la Seine alors que les grosses chaleurs estivales prendront d'assaut la capitale. Reste cependant à savoir si ces derniers seront au rendez-vous, alors que la qualité de l’eau laisse encore à désirer au sein de la capitale… L’occasion pour certains de se lancer dans la pêche au moule quand même ?


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