Qu’on s’en tienne aux chiffres du Ministère de l’Intérieur ou des syndicats, peu importe : le nombre de personnes dans la rue hier marque un record pour une manifestation en France. Le 19 janvier était un succès, le 31 marque un tournant : une partie importante des français ne veut pas de cette réforme des retraites, et est prête à prolonger le mouvement.
Deux nouvelles dates ont alors été décidées rapidement par les syndicats, qui marchent à l’unissons : les mardi 7 et samedi 11 février. En semaine, mais aussi en week-end, donc, pour permettre à ceux qui veulent aller au travail de manifester tout de même.
De nouvelles grèves annoncées dans les transports et les raffineries
Une rapidité de décision chez les syndicats guidée par l’urgence : la grève a été moins suivie dans plusieurs secteurs clés. La SNCF a connu 36,5% des grévistes chez ses employés, contre 46,3% le 19. L’entreprise ferroviaire est ainsi appelée à cesser le travail les 7 et 8 février, grève qui pourrait être reconductible « dès la mi-février ». Chez EDF et l’Éducation nationale également, la mobilisation des salariés s’est avérée moins importante. Dans les raffineries et les dépôts pétroliers de TotalEnergies, par contre, pas de faiblissement : 75 à 100% de grévistes hier. La CGT a ainsi déposé un préavis de grève à partir du 6 février et n'exclut pas « un arrêt des installations ».
Si ces journées ont été choisies aussi tôt, c’est également parce que le projet de loi de la réforme des retraites est arrivé lundi 30 janvier en commission à l’Assemblée Nationale. Il sera débattu dans l’hémicycle à partir du 6 février, et ensuite, il restera 20 jours aux députés pour se prononcer sur le texte : l’horloge tourne.