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Paris, cauchemar des piétons ?

Publié le 26 octobre 2015 à 00h00

Modifié le 20 novembre 2015 à 13h03

par La Rédac'

Un sondage d'OpinionWay  - commandité par la MMA (l'assurance) - révèle qu'être piéton à Paris est un véritable défi, et pas seulement sur la chaussée, même les trottoirs deviennent un endroit de stress. 91% des piétons se sentent plus en danger à pied qu'en voiture ou en deux-roues. Il est temps d'entamer la reconquête du trottoir !

Ah ces deux-roues parlons-en, ces derniers ont décidé d'envahir nos trottoirs en créant des parkings improvisés ici où là. C'est gênant mais c'est surtout dangereux ; selon la préfecture de police, 33% des blessés graves sont piétons. Il suffit de se promener à Paris pour comprendre qu'être piéton est devenu un enfer et que l'espace réservé est de plus en plus restreint. Il y a les deux-roues, mais aussi le mobilier urbain trop présent, les terrasses de café qui débordent, les pistes cyclables tracées sur des zones piétonnes... mais où peut-on marcher tranquillement et sûrement ?

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Le problème vient d'une mauvaise organisation de nos villes ! On est trop souvent surpris par des trottinettes, skateboards ou rollers. Encore pire, les grandes villes voient arriver un nouvel objet tout droit sorti de "Retour vers le futur"... le GYROPODE. Pour l'instant ils sont assez rares, mais Noël n'est pas passé et on sent que le père Noël en livrera pas mal cette année. Soit, ils existent et ce gadget est génial, il va falloir faire avec. Paris doit donc se réorganiser pour que les zones piétonnes soient piétonnes et que les pistes cyclables soient cyclables. Chacun sa route, chacun son chemin (passe le message à ton voisin).

Pour améliorer notre quotidien de simples piétons, l'association du droit des piétons demande la mise en place de plusieurs actions pour entamer « la reconquête du trottoir ». L'information et la répression de tout véhicule roulant ou stationnant sur les trottoirs, la réduction du mobilier urbain tel qu'horodateurs, panneaux de signalisation ou panneaux publicitaires ainsi que le contrôle et la répression à l'encontre des étals et terrasses sauvages.

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Mais le piéton doit aussi faire des efforts et adopter une attitude plus prudente. Le sondage indique que 95% des Français avouent avoir déjà eu un comportement à risques : 90% ont déjà traversé en dehors des passages piétons, 68% ont marché sur la chaussée, 74% n'ont pas attendu le petit bonhomme vert et 66% se sont déplacés en utilisant leur téléphone.

Paris n'est pas la seule ville concernée, Bordeaux, Nantes ou encore Lyon sont aussi de mauvaises élèves. Il est donc temps pour les grandes villes de repenser la circulation pour que tout le monde puisse se déplacer sereinement.

 
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La série Adolescence sera diffusée dans les collèges et lycées britanniques

Publié hier à 20h00

par Flora Gendrault

Downing Street l’a officiellement annoncé en début de semaine : la mini-série Adolescence, sur toutes les lèvres depuis sa sortie, sera bel et bien diffusée gratuitement dans les collèges et lycées britanniques. Une mesure initiée par le Premier ministre Keir Starmer lui-même, qui avait publiquement pris la parole pour vanter les mérites d’un programme extrêmement bien mené et instructif, soulevant des questions sociétales cruellement d'actualité


Prouesses technique et scénaristique  

Adolescence a beau n’être sortie qu’à la mi-mars, c’est peut-être déjà la meilleure série de l’année. En débarquant sur Netflix, et sans avoir pourtant fait l’objet d’une campagne promotionnelle démesurée, elle a immédiatement reçu un accueil extrêmement favorable de la presse et des spectateur·rices, et ce aux quatre coins du globe. 

Un coup de maître des créateurs, Jack Thorne et Stephen Graham, lesquels sont parvenus à mettre en scène de manière magistrale les causes et conséquences du meurtre de Kathy, adolescente de 13 ans, poignardée à de multiples reprises par Jamie, un camarade de classe du même âge. Le tout en (seulement) quatre épisodes tournés intégralement en plan-séquence, renouvelant ainsi cette technique largement exploitée au cinéma, moins sur le petit écran, autour d’un récit nerveux traitant de thématiques liées à la jeunesse. 


Dénoncer la spirale du masculinisme
 

Ces thématiques, quelles sont-elles ? Le harcèlement scolaire, la construction de genre sur les réseaux sociaux, et notamment la culture "incel", ces hommes involontairement célibataires qui accusent les femmes de les rejeter. Dans Adolescence, en immersion au cœur d’un commissariat, puis d’une école, et enfin d’une maison de famille, on comprend que Jamie (époustouflant Owen Cooper, nouveau prodige du milieu), élevé à la dure, impopulaire, s’est peu à peu enfermé dans la spirale du masculinisme, jusqu’à commettre un féminicide. Une misogynie alimentée par son activité sur Internet, où se créent de nombreuses communautés réactionnaires, séduites par la théorie du 80/20 d’Andrew Tate, selon laquelle 80% des femmes ne seraient attirées que par 20% des hommes. 


De l’ordinateur au Parlement 

Au Royaume-Uni, terre de tournage mais aussi théâtre d’attaques de même nature ces dernières années, Adolescence a connu une résonnance toute particulièrement. Jusqu’à dépasser les frontières de l’écran : la série a ravivé le débat sur l’utilisation des téléphones, mais aussi sur l’éducation, levier essentiel pour déconstruire les idéologies véhiculées sans régulation sur le web. Diffuser Adolescence au palais de Westminster ainsi que dans les collèges et lycées depuis une plateforme partenaire à Netflix, comme l’avaient publiquement encouragé la députée travailliste Anneliese Midgley, puis Keir Starmer, en marque la première étape. 

« C'est une initiative importante pour encourager le plus grand nombre possible d'élèves à regarder le programme », a déclaré le Premier ministre, qui a lui-même vu la série avec ses enfants adolescents, comme 66 millions de personnes en deux semaines sur Netflix. Un record pour une mini-série britannique ! 


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