Avec la montée en popularité de la plateforme Airbnb, les boites à clés se sont rapidement illustrées comme de véritables pépites pour les propriétaires souhaitant louer leur logement pour une courte durée. Pas besoin d’être sur place pour faire le check-in, il suffit de donner un code aux locataires d’un week-end pour qu’ils arrivent en toute autonomie, puis de le changer pour le locataire suivant. Simple, facile et pratique.
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Oui mais voilà, pour louer son logement il faut soit en être le possesseur, soit avoir un accord avec son agence immobilière et/ou son propriétaire. Le tout, pour une durée maximale de 120 jours de location par an. Et ça, ce n’est pas le cas de tous les hôtes, qui n’hésitent pas à placer ces boitiers de façon illégale. Alors avec l'arrivée des Jeux Olympiques et la très probable augmentation des locations saisonnières, la Ville de Paris s'attaque au problème.
Des boites à clés placées dans toute la capitale
C’est le nouveau bouc émissaire de la capitale. Alors qu’il est interdit de les disposer sur la voie publique, les boites à clés se multiplient aux quatre coins de Paris. Intérieurs d’immeubles, lampadaires, rampes, gouttières… Les espaces les plus saugrenus se voient décorés de ces petits rectangles gris. Sauf qu’ « il faut obtenir une autorisation de la copropriété pour installer une boite à clés dans une partie commune », explique Gilles Frémont, syndic de copropriété, au Parisien.
Terminé les boitiers à partir de février
Pour tenter de lutter contre ce fléau, le sénateur Ian Brossat prévoit de faire voter un arrêté interdisant l’accrochage de ces boites sur la voie publique lors du conseil municipal de février. Si les propriétaires ne retirent pas leur boitier après qu’un autocollant y a été apposé, ces derniers seront enlevés et placés aux objets trouvés. Des "chasses" similaires ont été menées à Nice, Annecy ou encore Lille.
Les boîtes à clés installées sans autorisation dans l’espace public pour louer son Airbnb, souvent de façon illégale ?
— Ian Brossat (@IanBrossat) January 15, 2024
Nous proposons de les interdire.
À partir du mois de février, c’est à la disqueuse qu’on les fera enlever. https://t.co/ncgNw1PFvo