1. Celui ou celle qui regarde toujours la même série
Tu ne l'as jamais connu un minimum curieux. Ce·tte pote te crache au visage lorsque tu lui conseilles Adolescence, dernier carton Netflix, Severance, la création originale la plus visionnée d'Apple TV+, The White Lotus, satire sociale devenue instantanément culte : son kiff, c'est de regarder encore et encore la même série, réviser les dialogues qu'il ne connaît pas et réciter avec orgueil ceux qu'il maîtrise. Du coup, tu n'oses plus lui parler d'actualité, et tu espères qu'un jour, cette bonne vieille nostalgie lui passera.
2. Celui ou celle qui n'a pas de personnalité
Ce·tte pote a construit son esprit rebelle devant Sense 8 et Skins, s'habille comme Abby dans NCIS, sait reconnaître tous les redflags des hommes grâce à Gossip Girl (au secours), veut bosser dans un hôpital avec des doc' sexy depuis Grey's Anatomy, ne veut plus avoir d'enfants après avoir bouffé du Malcolm matin, midi et soir... Après tout, pas besoin de voir un psy quand on peut regarder une bonne série : tout ce qu'il y a à savoir de la vie, ce sont elles qui nous l'ont appris. À celui ou celle qui change de personnalité comme de chaussettes, tu évites de recommander Dahmer, juste par précaution.
3. Celui ou celle qui ne termine jamais sa série
Option 1 : ce·tte pote est tellement attaché·e à sa série que regarder le dernier épisode, c'est lui dire définitivement adieu (sauf si c'est précisément celui ou celle qui va la recommencer demain. Voir point 1.) Raison acceptée. Option 2 : il en regarde trop à la fois, s'éparpille, puis oublie avoir un jour commencé le programme que tu lui conseilles depuis des mois. Ce·tte pote a souvent peur de l'engagement dans ses relations. Et est particulièrement agaçant. Raison refusée.
4. Celui ou celle qui ne supporte pas d’être spoilé·e
On comprend totalement les personnes qui n'ont pas envie de savoir pourquoi The Red Wedding de Game of Thrones (s3ep9) est l'un des épisodes les plus mythiques de séries, tous genres confondus. Connaître à l'avance telle mort, tel dénouement ou tel couple peut totalement enlever le plaisir du visionnage, on vous l'accordera. Mais à celui ou celle à qui l'on ne peut ni pitcher, ni aborder, ni même mentionner la série de peur de spoiler le nom des personnages ou l'intrigue générale, on envoie cet article pour qu'iel réalise son absurdité. Oui, on dénonce.
5. Celui ou celle qui est toujours sur son téléphone
Tu détestes regarder quoi que ce soit avec le geek de service, et c'est bien normal. Tu te lances dans une série que tu attends depuis longtemps, tu te fais une joie de partager ton excitation avec quelqu'un, mais lui, il est sur son téléphone. Tu fronces les sourcils et soupire bruyamment. Il fait la moue et le pose. Mais déjà, tu le sens ailleurs. Tu essaies de te concentrer, tout en jetant des coups d'œil discrets pour voir s'il suit. Spoiler : lui aussi a les yeux sur le côté pour checker ses notifs' (spoiler : personne ne le calcule). Verdict : tu termines l'épisode saoulé, et lui sans avoir rien écouté. Quel fléau.
6. Celui ou celle qui ne t’attend pas
Trahison, disgrâce. Ce·tte pote (si on peut encore l'appeler ainsi) est tout bonnement indigne de confiance. Vous vous étiez promis - par le biais d'un pinky swear, carrément ! - de regarder ensemble LA nouvelle série du moment lors d'une soirée qui s'annonçait idyllique. Dans ta tête, chaque détail était planifié : petit repas en tête à tête, bonbons à gogo, plaid tout doux, Netflix, y'a plus qu'à. Malheureusement, cette soirée n'existera jamais, puisqu'iel t'annoncera, honteux·se, avoir cédé à la tentation pour regarder le pilot. Des amitiés se sont brisées pour moins que ça.
7. Celui ou celle qui n’arrive pas à se décider
Vous êtes en soirées pyjamas, et l'un·e de tes ami·es propose de lancer un truc sur Netflix. En bon sériphile, tu as une réputation à tenir, évidemment, tu acceptes. Et là, cette personne se met à scroller. Encore et encore. Clique sur chaque programme, mais aucun n'est assez bien. "Mh, ce genre-là, très peu pour moi", "J'aime pas cette actrice", "Non mais ça, c'est démodé en 2025", "C'est trop long, on va s'endormir". Une heure plus tard, vous êtes encore figé·es sur le catalogue de la plateforme, et effectivement, tout le monde s'est endormi, sauf toi, au bord de la crise de nerf.
8. Celui ou celle qui ne comprend jamais rien
Tu ne l'invites plus aux soirées visionnage, parce que tu sais que tu vas t'en occuper tout l'épisode. "On la connaît, elle ?", "Attend, remets en arrière, j'ai pas écouté hihi", "Mais il était pas mort ???". Et patiemment, tu réponds, tu vulgarises, tu es même prêt·e à lui faire un schéma sur le mur pour qu'il capte les subtilités du scénario. Pourtant, ce·tte même pote finira par te dire "Bon, je re-regarderai chez moi demain, quand je serai plus concentré·e". Tant d'efforts, si peu fructueux. Rageant.
9. Celui ou celle qui se la joue visionnaire, en vain
C'est ce·tte pote qui se la pète, il en faut bien un·e. Avec, tu ne regardes que des comédies, des sitcoms, ou à la limite du fantastique, parce que dès qu'on part sur du policier/judiciaire/politique, il pète tout bonnement un câble. Son objectif : découvrir le pot aux roses, à tout prix, et même si cela doit te coûter tout confort. Il parle à tout va, sans pour autant s'adresser à toi, juste pour lâcher des interrogations dans l'air, et te montrer qu'il sent quelque chose de louche. Quand le tueur est révélé, pfff, il l'avait déjà déviné. Quand il ne l'avait pas deviné, pfff, ça n'a pas de sens. Quand ça n'a pas de sens, pfff, c'est une série de m****. Du coup, il déteste toutes les séries, parce qu'il n'est vraiment pas Akinator.
10. Celui ou celle qui a déjà tout vu
Tu te demandes si ce·tte pote bosse vraiment, ou si iel n'engage pas quelqu'un à plein temps pour assurer ses taches quotidiennes, de manière à pouvoir bingewatcher tout ce qui sort. Rien ne lui échappe. Souvent, cette personne est abonnée à Netflix, Prime Video, Disney +, Canal +, Apple TV+, Paramount, Mobi, et j'en passe. Elle t'intimide un peu, surtout si tu t'identifies au point 1 et que ta culture série se limite aux grands classiques, mais elle sait toujours te conseiller des bangers, donc tu remballes ton ego, tu dis merci, et tu te poses devant ton ordi.