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« T’es pas net Baptiste » : 7 ans après le buzz, Baptiste portera la flamme olympique

Publié le 11 avril 2024 à 12h00

Modifié le 11 avril 2024 à 12h03

par Flora Gendrault

En 2017, Baptiste Moirot a fait le tour des réseaux sociaux, et en quelques jours, il est devenu une star. L’objet de son succès : une vidéo de quelques minutes postée sur Facebook où l’adolescent semble faire une sorte de rituel satanique, assis dans le sable, la voix pâteuse, l’esprit ailleurs (c’est un euphémisme) lorsque ses parents le confrontent à sa bizarrerie. Ce jeudi 11 avril, on apprend avec amusement sur X que Baptiste fera partie de l’aventure olympique et portera la flamme, ayant même droit à sa vidéo promo. La magie d’Internet, que voulez-vous. 


« Mais si, j’suis très net » 

Sur cette courte vidéo, on voit un Baptiste plus âgé répéter sa phrase phare « Mais si, j’suis très net » avant de brandir vers le haut la torche olympique. Petit rappel, pour le plaisir : il y a 7 ans, Baptiste s’était filmé assis sur le sol de sa chambre, torse nu, en train de jouer avec du feu. Alertée par l’odeur de fumée, sa mère, déboussolée, l’avait confronté en lui lançant un « Mais t’es pas net ? » bien trempé, ce à quoi il avait répondu « Mais si, j’suis très net ! ». Une réplique devenue culte, à savoir que l'adolescent était réellement dans un état second à cause de la prise de somnifères, comme il l'a révélé à Brut en 2021. 

« Bienvenue dans l’aventure, Baptiste ! », écrit le compte officiel de l’événement. Baptiste, mascotte du comité des JO, il fallait le faire, et en même temps, Internet ne l’avait jamais vraiment oublié : un évènement Facebook « Pour que Baptiste allume la flamme olympique des JO 2024 à Paris » avait été récemment créé, avec près de 275 000 participant·es. Vœu exaucé. 

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La série Adolescence sera diffusée dans les collèges et lycées britanniques

Publié aujourd'hui à 20h00

par Flora Gendrault

Downing Street l’a officiellement annoncé en début de semaine : la mini-série Adolescence, sur toutes les lèvres depuis sa sortie, sera bel et bien diffusée gratuitement dans les collèges et lycées britanniques. Une mesure initiée par le Premier ministre Keir Starmer lui-même, qui avait publiquement pris la parole pour vanter les mérites d’un programme extrêmement bien mené et instructif, soulevant des questions sociétales cruellement d'actualité


Prouesses technique et scénaristique  

Adolescence a beau n’être sortie qu’à la mi-mars, c’est peut-être déjà la meilleure série de l’année. En débarquant sur Netflix, et sans avoir pourtant fait l’objet d’une campagne promotionnelle démesurée, elle a immédiatement reçu un accueil extrêmement favorable de la presse et des spectateur·rices, et ce aux quatre coins du globe. 

Un coup de maître des créateurs, Jack Thorne et Stephen Graham, lesquels sont parvenus à mettre en scène de manière magistrale les causes et conséquences du meurtre de Kathy, adolescente de 13 ans, poignardée à de multiples reprises par Jamie, un camarade de classe du même âge. Le tout en (seulement) quatre épisodes tournés intégralement en plan-séquence, renouvelant ainsi cette technique largement exploitée au cinéma, moins sur le petit écran, autour d’un récit nerveux traitant de thématiques liées à la jeunesse. 


Dénoncer la spirale du masculinisme
 

Ces thématiques, quelles sont-elles ? Le harcèlement scolaire, la construction de genre sur les réseaux sociaux, et notamment la culture "incel", ces hommes involontairement célibataires qui accusent les femmes de les rejeter. Dans Adolescence, en immersion au cœur d’un commissariat, puis d’une école, et enfin d’une maison de famille, on comprend que Jamie (époustouflant Owen Cooper, nouveau prodige du milieu), élevé à la dure, impopulaire, s’est peu à peu enfermé dans la spirale du masculinisme, jusqu’à commettre un féminicide. Une misogynie alimentée par son activité sur Internet, où se créent de nombreuses communautés réactionnaires, séduites par la théorie du 80/20 d’Andrew Tate, selon laquelle 80% des femmes ne seraient attirées que par 20% des hommes. 


De l’ordinateur au Parlement 

Au Royaume-Uni, terre de tournage mais aussi théâtre d’attaques de même nature ces dernières années, Adolescence a connu une résonnance toute particulièrement. Jusqu’à dépasser les frontières de l’écran : la série a ravivé le débat sur l’utilisation des téléphones, mais aussi sur l’éducation, levier essentiel pour déconstruire les idéologies véhiculées sans régulation sur le web. Diffuser Adolescence au palais de Westminster ainsi que dans les collèges et lycées depuis une plateforme partenaire à Netflix, comme l’avaient publiquement encouragé la députée travailliste Anneliese Midgley, puis Keir Starmer, en marque la première étape. 

« C'est une initiative importante pour encourager le plus grand nombre possible d'élèves à regarder le programme », a déclaré le Premier ministre, qui a lui-même vu la série avec ses enfants adolescents, comme 66 millions de personnes en deux semaines sur Netflix. Un record pour une mini-série britannique ! 


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