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Le patch, nouveau moyen pour soulager nos migraines ?

Publié le 10 septembre 2019 à 17h13

Modifié le 10 septembre 2019 à 17h51

par Carla Thorel

6 à 7 millions de migraineux en France, un chiffre à nous faire tourner la tête… Au 19e congrès de la société internationale de la migraine qui vient de se dérouler à Dublin, la firme Theranova a présenté un tout nouveau procédé contre les migraines incessantes : le patch.

La migraine, situation très handicapante, nous pousse dans certains cas à nous enfermer, dans le noir avec bouchons d’oreilles, masque de nuit et compagnie… Cette affection neurologique concerne malheureusement plus de 12% de la population active, ce qui -on le comprend bien- rend compliquée la méthode de l’inuit. Dans l’incapacité de se soulager, la seule option qui se présente donc aux migraineux reste d’ingérer des médicaments.

La firme israélienne Theranova a décidé, pour combler cette lacune pharmaceutique, de créer un dispositif non-médicamenteux qui pourrait s’avérer aussi efficace que les méthodes déjà connues.

Une neurostimulation électrique transcutanée

Le dispositif de Theranova s’intitule Nerivio Migra. Tout repose sur le principe de l’électrothérapie ; court-circuitant les messages douloureux au niveau de la moelle épinière, Nerivio Migra empêche la douleur d’atteindre le cerveau à l’aide de son patch muni d’électrodes. Pour ce faire, le patient qui sent la crise de migraine arriver n’a qu’à se coller le patch sur le bras, et attendre 30 à 45 minutes avant de l’enlever. Directement piloté par une application sur smartphone, ce dispositif s’applique en auto-utilisation.

Des résultats encourageants

Pour cette nouvelle étude, Theranova a suivi plus de 200 migraineux aux Etats-Unis et en Israël. 70% des patients disent avoir été soulagés, 2h après le traitement. Des chiffres très encourageants pour ce dispositif qui vient d’être validé par la Food and drug administration et qui devrait être distribué sur le marché pharmaceutique américain dès 2020.

Source : Sciences et Avenir

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La série Adolescence sera diffusée dans les collèges et lycées britanniques

Publié aujourd'hui à 20h00

par Flora Gendrault

Downing Street l’a officiellement annoncé en début de semaine : la mini-série Adolescence, sur toutes les lèvres depuis sa sortie, sera bel et bien diffusée gratuitement dans les collèges et lycées britanniques. Une mesure initiée par le Premier ministre Keir Starmer lui-même, qui avait publiquement pris la parole pour vanter les mérites d’un programme extrêmement bien mené et instructif, soulevant des questions sociétales cruellement d'actualité


Prouesses technique et scénaristique  

Adolescence a beau n’être sortie qu’à la mi-mars, c’est peut-être déjà la meilleure série de l’année. En débarquant sur Netflix, et sans avoir pourtant fait l’objet d’une campagne promotionnelle démesurée, elle a immédiatement reçu un accueil extrêmement favorable de la presse et des spectateur·rices, et ce aux quatre coins du globe. 

Un coup de maître des créateurs, Jack Thorne et Stephen Graham, lesquels sont parvenus à mettre en scène de manière magistrale les causes et conséquences du meurtre de Kathy, adolescente de 13 ans, poignardée à de multiples reprises par Jamie, un camarade de classe du même âge. Le tout en (seulement) quatre épisodes tournés intégralement en plan-séquence, renouvelant ainsi cette technique largement exploitée au cinéma, moins sur le petit écran, autour d’un récit nerveux traitant de thématiques liées à la jeunesse. 


Dénoncer la spirale du masculinisme
 

Ces thématiques, quelles sont-elles ? Le harcèlement scolaire, la construction de genre sur les réseaux sociaux, et notamment la culture "incel", ces hommes involontairement célibataires qui accusent les femmes de les rejeter. Dans Adolescence, en immersion au cœur d’un commissariat, puis d’une école, et enfin d’une maison de famille, on comprend que Jamie (époustouflant Owen Cooper, nouveau prodige du milieu), élevé à la dure, impopulaire, s’est peu à peu enfermé dans la spirale du masculinisme, jusqu’à commettre un féminicide. Une misogynie alimentée par son activité sur Internet, où se créent de nombreuses communautés réactionnaires, séduites par la théorie du 80/20 d’Andrew Tate, selon laquelle 80% des femmes ne seraient attirées que par 20% des hommes. 


De l’ordinateur au Parlement 

Au Royaume-Uni, terre de tournage mais aussi théâtre d’attaques de même nature ces dernières années, Adolescence a connu une résonnance toute particulièrement. Jusqu’à dépasser les frontières de l’écran : la série a ravivé le débat sur l’utilisation des téléphones, mais aussi sur l’éducation, levier essentiel pour déconstruire les idéologies véhiculées sans régulation sur le web. Diffuser Adolescence au palais de Westminster ainsi que dans les collèges et lycées depuis une plateforme partenaire à Netflix, comme l’avaient publiquement encouragé la députée travailliste Anneliese Midgley, puis Keir Starmer, en marque la première étape. 

« C'est une initiative importante pour encourager le plus grand nombre possible d'élèves à regarder le programme », a déclaré le Premier ministre, qui a lui-même vu la série avec ses enfants adolescents, comme 66 millions de personnes en deux semaines sur Netflix. Un record pour une mini-série britannique ! 


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