C’est la nouvelle que le monde du militantisme écologique attendait depuis plusieurs semaines. Ce mardi 17 décembre 2024, Paul Watson, fondateur de l'ONG Sea Shepherd et figure emblématique de la lutte contre la chasse à la baleine, a été libéré de sa détention au Groenland. Après cinq mois d'incarcération et une longue bataille judiciaire, l'activiste a été blanchi par les autorités danoises, qui ont rejeté la demande d'extradition déposée par le Japon.
La fin d’un calvaire pour le défenseur des océans
Paul Watson, l'un des plus fervents défenseurs des océans, a enfin retrouvé la liberté après une incarcération de 149 jours. Depuis son arrestation à Nuuk, capitale du Groenland, le 21 juillet 2024, il attendait la décision du ministre danois de la Justice concernant son extradition vers le Japon. Les autorités niponnes l'accusent d'avoir endommagé un navire baleinier japonais lors d'une mission de Sea Shepherd en 2010. Mais ce mardi 17 décembre, le gouvernement danois a décidé de ne pas l'extrader.
Paul est libre !!!
— Sea Shepherd France (@SeaShepherdFran) December 17, 2024
La nouvelle a été accueillie avec une immense joie par ses soutiens. « Paul est libre !! », peut-on lire sur dans un message posté ce matin à 11h25 sur le compte X de Sea Sheperd France. Lamya Essemlali, présidente de l’association et amie proche de l'activiste, n’a pas caché sa surprise et son émotion : « J’ai du mal à le croire, c’est surréaliste », a-t-elle déclaré depuis Nuuk.
La libération de Paul Watson intervient après une série de nombreux soutiens internationaux. En France, la Ville de Paris lui a attribué le titre de citoyen d'honneur le 19 novembre dernier. Un geste symbolique mais qui a permis de souligner l’importance de son engagement pour la protection des océans, qui dépasse les frontières de l’activisme pour devenir une cause mondiale.
Une victoire pour l'activisme écologique
La libération de Paul Watson ne marque pas seulement la fin de plusieurs mois d'incarcération, c’est aussi une victoire politique et un véritable tournant pour l’avenir de l’activisme environnemental. « Le Japon a tenté de faire taire un homme dont le seul crime est d’avoir dénoncé l’illégalité du massacre industriel de baleines sous couvert de recherche scientifique », a souligné François Zimmeray, avocat de Paul Watson. « Il va pouvoir reprendre son combat pour le respect de la nature, qui est un combat pour l’humanité et la justice » a-t-il également déclaré.
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À l’heure où les écosystèmes marins sont de plus en plus menacés par les activités humaines, ce soutien à Paul Watson est une reconnaissance de l’urgence d’agir pour protéger la biodiversité des océans. L’activiste pourra désormais retrouver sa famille en France, où il vit depuis quelques années, et reprendre son engagement au sein de Sea Shepherd, qui ne cesse de multiplier ses actions pour sauver les baleines et autres espèces marines en péril.