A paris, avec 14 lignes de métro et 303 stations desservies, vous faites probablement partie des millions de personnes qui empruntent tous les jours les longs couloirs souterrains pour rejoindre les quais des stations. (Petit) aspect que vous n’avez sûrement pas pris en compte, la pollution de l’air présente dans ces réseaux souterrains est en moyenne trois fois plus élevée que dans l’air extérieur urbain.
Des particules fines en suspension dans l’air
L’Agence Nationale Sécurité sanitaire alimentaire nationale (Anses), explique par son étude que la pollution de l’air du métro est attribuée aux particules fines en suspension. Des mesures de la qualité de l’air réalisées dans des enceintes ferroviaires en France, montre que la composition des particules est différente que celle retrouvé dans l’air extérieur. On y trouve en particulier, une teneur élevée en éléments métalliques, du fer mais aussi du carbone.
C’est principalement durant le freinage que se dégage ces petites poussières. Lors du freinage, une friction mécanique se produit et conduit à une usure des différents matériaux. Ainsi, les particules fines se génèrent et restent en suspension du fait de la circulation des rames.
Un impact sur la santé ?
Malheureusement, il est encore trop tôt pour déterminer les conséquences de cette pollution sur la santé. L’étude manque de données et reconnaît les limites de son sujet. Elles suggèrent tout de même la possibilité d’effets cardio-respiratoires, notamment pour les asthmatiques. Afin de prévenir des risques de cette pollution, l’Anses recommande par exemple un renouvellement des matériels roulants, l’utilisation d’un système de freinage moins émissifs mais aussi l’amélioration de la ventilation dans ces souterrains.
Cet enjeu de la pollution de l’air est d’autant plus important au vu du développement de ce type de transport. D’ici 2030, l’île-de-France devrait compter 68 stations supplémentaires construites dans le cadre du projet du Grand Paris Express, essentiellement en souterrain.