poubelles-paris-edit

Poubelles à Paris : jusqu'où iront les montagnes d'ordures ?

Publié le 6 février 2020 à 14h39

Modifié le 6 février 2020 à 15h49

par Manon Merrien-Joly

Depuis le jeudi 23 janvier, les trois plus grands sites de traitement des déchets d’Ile-de-France ont été mis à l’arrêt ce jeudi à 18h par des opposants à la réforme des retraites.

Le Syctom, l’agence métropolitaine de traitement des déchets ménagers de 85 communes dont Paris voit ses usines d’incinération bloquées depuis une semaine suite à un mouvement social lié au projet de la réforme des retraites. Les capacités de traitement étant réduites, les camions de ramassage ne peuvent pas déposer les 6000 tonnes d’ordures ménagères collectées quotidiennement à Paris et en petite couronne et les déposer dans ces trois centres d'incinération. 

6000 tonnes. Non mais vous vous rendez compte ? Chaque jour, les services de propreté de la Ville de Paris ramassent 3 000 tonnes de déchets produits par les 100 000 immeubles parisiens. Une semaine après le début du blocage, les arrondissements les plus touchés sont le 5e, 6e, 13e, 16e et 17e.  

Le plan d'action de la CGT Energie, qui organise le blocage est d'embouteiller les points-clés (l'arc de Triomphe, par exemple) pour se rendre visibles. Depuis, du personnel a été réquisitionné dans les trois principaux incinérateurs de la région, et l'un d'eux va être rallumé. En attendant, les déchets sont enfouis au lieu d'être incinérés. N'espérez pas non plus voir les quartiers décongestionnés en un jour, visez plutôt la fin de semaine pour un retour à la normale. 

L'occasion de s'initier au zéro déchet ? 

À VOIR AUSSI

À LIRE AUSSI
-meryl-meisler-studio-54-nyc-1977

Paillettes, danse et liberté : le disco s'expose comme jamais à la Philharmonie

Publié hier à 20h00

par Rachel Thomas

Dès l’entrée, l’ambiance est posée. La scénographie, signée par le studio GGSV, nous immerge dans l’effervescence des clubs new-yorkais mythiques comme le Paradise Garage ou le Studio 54. Neon, tapis imprimé façon catwalk et bande-son mixée par Dimitri From Paris, impossible de ne pas se laisser emporter par le groove hypnotique du disco. Mais au-delà des basses entêtantes et des chorégraphies millimétrées, l’exposition nous rappelle que le disco a été une affaire de revendications autant que de fête.


Un dancefloor comme manifeste politique

Né dans les clubs underground où se retrouvaient les minorités noire, latino et LGBTQ+, le disco a offert un espace de liberté à celles et ceux qui en manquaient cruellement. C’est là, sous les boules à facettes, que se sont jouées certaines des luttes sociales les plus marquantes de l’époque. "I Will Survive" de Gloria Gaynor ? Hymne féministe et queer avant l’heure. "I’m Coming Out" de Diana Ross ? Une déclaration d’émancipation LGBTQ+ portée par une reine de la soul. Même les looks extravagants et les voix suraiguës avaient une dimension politique : dans un monde qui cherchait à les invisibiliser, ces artistes ont décidé d’exister plus fort, plus haut, plus brillant.

© Joachim Bertrand


De la scène aux musées, une revanche sur l’histoire

L’expo ne s’arrête pas à la musique. Elle déroule le fil de la culture disco à travers la mode (avec des costumes flamboyants tout droit sortis des années Palace), l’architecture des clubs, mais aussi les innovations techniques qui ont propulsé ce mouvement sur les pistes. Vous y croiserez aussi des œuvres contemporaines inspirées du disco, comme celles du Andy Warhol Museum ou du Museum of Fine Arts de Houston, preuve que l’impact du disco dépasse largement les frontières du dancefloor.


La chute du disco ?

Et puis, bien sûr, il y a la chute. Parce qu’après les années fastes, les années backlash : en 1979, la "Disco Demolition Night" à Chicago vire à l’émeute raciste et homophobe, marquant la fin d’un âge d’or. Mais comme cette expo le rappelle, le disco n’a jamais vraiment disparu. Il a infusé la house, l’électro, et il brille toujours à travers les hits de Dua Lipa ou les productions de Daft Punk.

©Bill Bernstein_Xenon 1979


Danser, c'est une révolution

Avec cette expo vibrante et immersive, la Philharmonie de Paris ne se contente pas d’un simple hommage nostalgique. Elle prouve que le disco est encore une invitation à être libre, à être soi, et surtout, à célébrer la vie en dansant. Parce qu’au fond, c’est ça le véritable pouvoir du disco : transformer une nuit de fête en manifeste, une chanson en cri de ralliement, et une piste de danse en utopie. 

Disco, I'm Coming Out
Du vendredi 14 février au dimanche 17 août 2025

Adresse: 221 Av. Jean Jaurès, 75019 Paris, France




À LIRE AUSSI