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Les 12 grandes règles du "code de la rue" d'Anne Hidalgo sont sorties et les réseaux s'enflamment

undefined undefined 7 juillet 2023 undefined 11h53

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Nicolas Cogoni

Chose promise, chose due. Proposé par la maire de Paris Anne Hidalgo, les élus de la ville ont adopté son fameux "code de la rue" en conseil municipal, ce jeudi 6 juillet 2023. Un document « qui rappelle les règles essentielles à respecter et prévoit de nouveaux outils de communication pour les faire connaître ». L’objectif : prévenir les incivilités sur la route, améliorer la cohabitation entre usagers de la rue et sanctionner en cas de manquements et d’infractions. Gare à celui ou celle qui ne les respectera pas.


Adopter les règles du "code de la rue" 

Le "code de la rue" prévoit 12 grandes règles et met avant tout la priorité aux piétons, avec une « tolérance zéro sur les infractions sur les trottoirs ». Pour ce faire, la Ville compte sur une très forte mobilisation de la police municipale pour faire respecter les règles et renforcer les sanctions.

« Elle doublera les capacités de son unité de vidéo-verbalisation et équipera les agents de jumelles-radars et de sonomètres pour lutter contre la vitesse excessive et le bruit routier. La police municipale déploiera des radars urbains de nouvelle génération pour réprimer les excès de vitesse et les franchissements de feux », indique la Ville de Paris.


• Vélo, voitures et deux-roues doivent respecter la priorité aux piétons
• Être vigilant et porter attention aux personnes les plus vulnérables ou ayant des besoins spécifiques
• Interdiction de rouler sur les trottoirs en deux-roues motorisés, à trottinettes ou à vélo
• Ne pas empiéter sur les couloirs de bus, les sas vélo et les pistes cyclables
• Ne pas dépasser la vitesse autorisée et respecter les feux et la signalisation
• Attendre avant de s'engager dans un carrefour encombré
• Stationner son véhicule uniquement sur les places autorisées
• Ne pas prendre le volant ou le guidon en cas d'ébriété
• Regarder avant d'ouvrir sa portière en l'ouvrant de la main droite
• Klaxonner en cas de danger
• Traverser dans les passages piétons
• Regarder des deux côtés avant de traverser la rue

L’adoption du code de la rue est accompagnée du développement du "savoir rouler" dans les écoles parisiennes. Un diplôme qui devrait permettre aux jeunes Parisiens et Parisiennes d'apprendre à faire du vélo, mais aussi les « sensibiliser aux dangers de sa pratique en ville ». L’année prochaine, 340 établissements scolaires participeront au programme.


Des aménagements en cours

Ce code s'appuie sur la sensibilisation, la prévention et la régulation par la police municipale, mais aussi sur l'aménagement de la voirie. Une accélération des projets d’élargissement de trottoirs ou de piétonnisation des rues aux écoles est actuellement en cours. Les pistes cyclables ne seront plus aménagées directement sur les trottoirs et des feux piéton à décompte vont aussi être expérimentés pour éviter d'avoir des piétons qui traversent au rouge.


« Merci Anne Hidalgo pour la leçon »

Ça n’a pas tardé. Changer Paris a publié une vidéo parodique sur les réseaux sociaux, se moquant directement du "code de la rue" adopté ce jeudi par les élus. Une vidéo dans laquelle le groupe d'opposition a choisi de reprendre un extrait du dessin animé pour enfants Oui-Oui, pour dénigrer les recommandations prises par la Mairie.

Intitulé "Oui-Oui et le code de la rue", la séquence débute avec un extrait du programme animé, suivi d’un passage du conseil de Paris où la maire énonce quelques-unes des grandes règles du code. La vidéo se termine sur un échange entre le personnage Oui Oui et son compagnon : « Voilà, c'était ta première leçon ». « Je suis un as du volant, maintenant. Je n'ai pas besoin de prendre d'autres leçons », accompagné d'un commentaire écrit « Merci Anne Hidalgo pour la leçon ».

La maire a rapidement condamné cette publication, la qualifiant « d'indigne ». Son adjoint en charge de la police municipale, Nicolas Nordman, a quant à lui jugé cette vidéo « malvenue et déplacée » avant de rappeler que l'an dernier 18 piétons parisiens sont morts, déplorant « encore un décès d'une petite fille ».