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Rentrée littéraire : cinq livres à dévorer en septembre

undefined undefined 2 septembre 2019 undefined 12h29

undefined undefined 3 septembre 2019 undefined 10h48

Manon Merrien-Joly

Avec 524 romans annoncés, cette rentrée littéraire est selon le magazine spécialisé Livres Hebdo la plus réduite en termes d'ouvrages de littérature française. Pourtant, le secteur de l'édition nous offre encore de beaux fleurons à dévorer chez soi ou dans le métro. Le Bonbon vous propose cinq ouvrages à dévorer pour adoucir le retour au boulot. 


Le + gonzo : La Maison, d'Emma Becker

Après deux romans traitant de sexualité, de désir et de sexualité masculine, Emma Becker revient avec un ouvrage en immersion dans une maison close berlinoise. Elle s'y prostitue pendant deux ans et demi et en tire un livre incarnant le quotidien à l'intérieur de la maison et les trajectoires de ses occupantes. 

Extrait : « Écrire sur les putes, qui sont payées pour être des femmes, qui sont vraiment des femmes, qui ne sont que ça ; écrire sur la nudité absolue de cette condition, c’est comme examiner mon sexe sous un microscope. Et j’en éprouve la même fascination qu’un laborantin regardant des cellules essentielles à toute forme de vie. »

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La Maison, d'Emma Becker, publié chez Flammarion


Le + touchant : Le nom secret des choses, de Blandine Rinkel 

Pour son second roman, Blandine Rinkel explore un sentiment bien parisien : la violence culturelle, et plus précisément la violence symbolique des clivages Paris/province. À 18 ans, Océane, jeune fille issue de la classe moyenne, quitte Saint-Jean-des-Oies pour la capitale où elle fréquentera la bourgeoisie locale. Une histoire de divergences mais aussi d'une amitié éprouvante et passionnée qui fait prendre au roman une tournure initiatique. 

Extrait : « S'ils comprenaient la situation, c'était toujours à travers un prisme bourdieusien, rationnel, politique, et les voilà qui, par égard, par intelligence, sans penser à mal, citaient Godard et les Pinçon-Charlot, références de gauche attestées et désirables dans le milieu, et tu ne parvenais pas à leur faire comprendre ceci : leur constante référence à Bourdieu te semblait la première des "violences symboliques". Les mots exacts dont ils disposaient pour nommer la lutte des classes, quand ton père n'en connaissait pas même le début de l'existence, ne faisait que la reproduire. »

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Le nom secret des choses, de Blandine Rinkel, publié chez Fayard


Le + attendu : Millenium 6, la fille qui devait mourir de David Lagercrantz

Sixième et dernier tome de la série à succès Millenium retraçant les enquêtes glaçantes du journaliste suédois Mickaël Blomkvist et de sa comparse Lisbeth Salander, La fille qui devait mourir est un curieux imbroglio de scandales politiques, de technologies génétiques ou encore d'incitations à la haine provenant d'usines à trolls russes. Si les différents tomes de Millenium ne se valent pas, celui-ci s'annonce comme le point de final magistral d'une série ayant fait des adeptes dans le monde entier et de gros clivages entre Stieg Larsson (père de Millenium) et Lagercrantz qui reprend le flambeau. 

4e de couv' : « A Stockholm, un SDF est retrouvé mort dans un parc du centre-ville – certains de ses doigts et orteils amputés. Dans les semaines précédant sa mort, on l'avait entendu divaguer au sujet de Johannes Forsell, le ministre de la Défense suédois. S'agissait-il des délires d'un déséquilibré ou y avait-il un véritable lien entre ces deux hommes ? Michael Blomqvist a besoin de l'aide de Lisbeth Salander. Mais cette dernière se trouve à Moscou, où elle a l'intention de régler ses comptes avec sa sœur Camilla. La fille qui devait mourir – le grand finale de David Lagercrantz dans la série Millénium - est un cocktail redoutable de scandales politiques, jeux de pouvoir à l'échelle internationale, technologies génétiques, expéditions en Himalaya et incitations à la haine sur Internet qui trouvent leurs origines dans des usines à trolls en Russie. »

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Millenium 6, la fille qui devait mourir, de David Lagercrantz, publié chez Actes Sud


Le plus christique : Soif, d'Amélie Nothomb

Amélie Nothomb remonte pour son 27e roman aux dernières heures de Jésus-Christ pour lui (re)donner voix et nous transmettre la Passion, avec un grand P. L'écrivaine a d'ores et déjà annoncé que ce livre, inspiré par son père au cours d'une conversation, était "le roman de sa vie". 

Extrait : « Pour éprouver la soif, il faut être vivant. »

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Soif, d'Amélie Nothomb, publié chez Albin Michel


Le + houellebecquien : Une partie de badminton, d'Olivier Adam 

Amoureux de la Bretagne, chopez donc un volant et entamez une partie de badminton sur la côte bretonne aux côtés de Paul Lerner, écrivain français au succès retombant qui accepte un poste de journaliste local du côté de Saint-Malo, où il entraîne femme et enfants et doit se confronter à « la loi de l’emmerdement maximum ».

Extrait : « Ses trois derniers livres n'avaient emballé ni la presse, ni les lecteurs. Il était passé de mode. Ou il avait écrit de mauvais romans. En matière de littérature, le succès, l'échec, tout cela lui semblait relever en partie du malentendu, de l'air du temps ou des circonstances. De la chance il en avait eu très tôt, et par paquets entiers. Elle avait fini par le quitter, voilà tout. »

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Une partie de badminton, d'Olivier Adam, publié chez Flammarion


En bonus : Je ne suis pas Parisienne, Alice Pfeiffer


Impossible de passer à côté du premier essai d'Alice Pfeiffer, journaliste mode chez Les Inrocks, le Guardian ou Vogue International. Elle signe Je ne suis pas Parisienne, manifeste anti-manuel de la parisienne où la cagole, la beurette et la cougar reprennent leur juste place aux côtés du fantasme de la grande gigue à la bouche carnin et au charme discret. 

4e de couv' : « L'icône de la Frenchwoman, la femme française, plus particulièrement la Parisienne, est un objet de consommation mondialisé. Cette figure majeure de la mythologie est applaudie et enviée dans le monde entier pour son allure, sa silhouette, son esprit, sa culture, sa séduction. Elle est aussi une mère parfaite, toujours patiente, flanquée d’enfants bien élevés.
On peut se demander où sont toutes les autres femmes françaises qui ne correspondent pas à ces canons, celles qui ne font pas semblant de lire Deleuze, n’agitent pas de longues crinières, la bouche écarlate faisant ressortir un teint forcément diaphane.
Cet ouvrage propose une série de saynètes qui se penchent sur ces figures qu’on ne connaît que par la moquerie ou le mépris, et qui sont essentielles au maintien du mythe. Sans la "cagole", la "cougar" ou la "beurette", la Parisienne n’existerait pas. »

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Je ne suis pas Parisienne, d'Alice Pfeiffer, publié chez Stock le 11 septembre