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Selon une étude, se forcer à sourire au travail augmente la consommation d'alcool

Publié le 20 avril 2022 à 12h24

Modifié le 20 avril 2022 à 14h15

par Rachel Thomas

Des chercheurs ont étudié les habitudes de consommation d’alcool des personnes qui travaillent au "service" des autres. Ces employés qui se forcent à sourire et à avoir l’air content ou encore à cacher le fait qu’ils soient excédés ont plus de chances de boire après le travail.

Un sentiment de frustration

Les chercheurs ont trouvé un lien entre les émotions faussement positives ou forcées comme les sourires ou cacher qu’on est agacé et le fait de vouloir se décapsuler une blonde (ou plusieurs) en fin de service. La professeure en psychologie Alicia Grandey explique que les résultats de cette enquête devraient amener à reconsidérer l’idée du grand smile au boulot. Elle rajoute : « Plus on essaie de retenir ses émotions négatives au travail, moins on est capable de résister à boire après. »

Si les résultats sont formels sur cette corrélation, les raisons du problème restent inconnues. Mme Grandey a émis l’hypothèse qu’en faussant ou en supprimant nos émotions devant les clients, les employés doivent se contrôler. Et donc ressentent le besoin de se relâcher après, grâce à un whisky-coca par exemple.

L’enquête a été réalisée auprès de 1592 employés américains et prend en compte à quelle fréquence ils cachent ou effacent leurs émotions en surjouant la gaîté, et fait le lien avec leur consommation d’alcool.

Agir de la sorte est essentiel pour garder son job, on ne peut pas être serveur et bougon, ça ne fait pas bon ménage. Toutefois, il faut savoir rester le plus naturel possible et ne pas accentuer à un point presque ridicule ses émotions. Cf. le mec à l’accueil de l'hôtel qui se décroche la mâchoire pour vous indiquer où se situe la machine à glaçons. Petit conseil de la serveuse automate : ne jamais prendre trop à cœur la relation que vous pourrez avoir avec un ou des clients, après tout, c'est aussi eux qui vous donnent du taf !

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La série Adolescence sera diffusée dans les collèges et lycées britanniques

Publié aujourd'hui à 20h00

par Flora Gendrault

Downing Street l’a officiellement annoncé en début de semaine : la mini-série Adolescence, sur toutes les lèvres depuis sa sortie, sera bel et bien diffusée gratuitement dans les collèges et lycées britanniques. Une mesure initiée par le Premier ministre Keir Starmer lui-même, qui avait publiquement pris la parole pour vanter les mérites d’un programme extrêmement bien mené et instructif, soulevant des questions sociétales cruellement d'actualité


Prouesses technique et scénaristique  

Adolescence a beau n’être sortie qu’à la mi-mars, c’est peut-être déjà la meilleure série de l’année. En débarquant sur Netflix, et sans avoir pourtant fait l’objet d’une campagne promotionnelle démesurée, elle a immédiatement reçu un accueil extrêmement favorable de la presse et des spectateur·rices, et ce aux quatre coins du globe. 

Un coup de maître des créateurs, Jack Thorne et Stephen Graham, lesquels sont parvenus à mettre en scène de manière magistrale les causes et conséquences du meurtre de Kathy, adolescente de 13 ans, poignardée à de multiples reprises par Jamie, un camarade de classe du même âge. Le tout en (seulement) quatre épisodes tournés intégralement en plan-séquence, renouvelant ainsi cette technique largement exploitée au cinéma, moins sur le petit écran, autour d’un récit nerveux traitant de thématiques liées à la jeunesse. 


Dénoncer la spirale du masculinisme
 

Ces thématiques, quelles sont-elles ? Le harcèlement scolaire, la construction de genre sur les réseaux sociaux, et notamment la culture "incel", ces hommes involontairement célibataires qui accusent les femmes de les rejeter. Dans Adolescence, en immersion au cœur d’un commissariat, puis d’une école, et enfin d’une maison de famille, on comprend que Jamie (époustouflant Owen Cooper, nouveau prodige du milieu), élevé à la dure, impopulaire, s’est peu à peu enfermé dans la spirale du masculinisme, jusqu’à commettre un féminicide. Une misogynie alimentée par son activité sur Internet, où se créent de nombreuses communautés réactionnaires, séduites par la théorie du 80/20 d’Andrew Tate, selon laquelle 80% des femmes ne seraient attirées que par 20% des hommes. 


De l’ordinateur au Parlement 

Au Royaume-Uni, terre de tournage mais aussi théâtre d’attaques de même nature ces dernières années, Adolescence a connu une résonnance toute particulièrement. Jusqu’à dépasser les frontières de l’écran : la série a ravivé le débat sur l’utilisation des téléphones, mais aussi sur l’éducation, levier essentiel pour déconstruire les idéologies véhiculées sans régulation sur le web. Diffuser Adolescence au palais de Westminster ainsi que dans les collèges et lycées depuis une plateforme partenaire à Netflix, comme l’avaient publiquement encouragé la députée travailliste Anneliese Midgley, puis Keir Starmer, en marque la première étape. 

« C'est une initiative importante pour encourager le plus grand nombre possible d'élèves à regarder le programme », a déclaré le Premier ministre, qui a lui-même vu la série avec ses enfants adolescents, comme 66 millions de personnes en deux semaines sur Netflix. Un record pour une mini-série britannique ! 


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