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Le Sénat vote largement pour l’interdiction des thérapies de conversion

Publié le 8 décembre 2021 à 11h14

Modifié le 8 décembre 2021 à 11h15

par Sarah Leris

« Etre soi n’est pas un crime. Non, l’homosexualité et la transidentité ne sont pas des maladies que l’on pourrait soigner. Non, il n’y a rien à guérir », prononçait ce mardi Elisabeth Moreno, ministre chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, pour interdire les thérapies de conversion, « des atteintes insupportables à l’intégrité humaine ». La proposition de loi, adoptée par le Sénat ce même jour, créé un délit contre les thérapies de conversion qui existent en France depuis environ 30 ans. Elles peuvent prendre diverses formes et sont tenues la plupart du temps par de soi-disant thérapeutes ou des religieux qui prétendent « guérir » de l’homosexualité. Un délit désormais passible de 2 ans de prison et 30 000€ d’amende.

Les témoignages de victimes de ces thérapies se sont fait de plus en plus nombreux depuis quelques années. Hypnose, hormones, électrochocs, exorcisme, incitation à l’abstinence et même mariage hétérosexuel forcé, elles essaient de changer l’orientation sexuelle d’une personne et sont aussi graves que dangereuses pour les LGBT qui en sont victimes, laissant un énorme traumatisme. De plus, elles sont souvent pratiquées sur des ados en situation de fragilité puisque poussés par leur famille. Le problème était que, jusqu’alors, aucune loi ne permettait de les sanctionner ni les interdire. Problème bientôt résolu en France puisque la loi devrait être promulguée avant la fin du quinquennat d’Emmanuel Macron, suivant les pas des autres pays européens ayant déjà interdit ces thérapies comme Malte, l’Allemagne et certaines provinces d’Espagne. Victoire.

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Des soirées cinéma intimistes organisées à la Maison Gainsbourg en avril

Publié hier à 20h00

par Flora Gendrault

Tout le monde connaît Serge Gainsbourg, l’illustre interprète, mais beaucoup oublient la carrière cinématographique de l’artiste en parallèle de la chanson. Tantôt acteur, tantôt réalisateur et parfois compositeur, Gainsbourg est intervenu aussi bien au cinéma qu’à la télévision, dans des films au succès relatif, que son ancienne maison devenue musée propose de (re)découvrir du 14 au 28 avril, comme relayé par Vogue. Une manière de lui rendre un nouvel hommage, mais sous un angle inédit, alors qu'il aurait fêté ses 97 ans ce mois-ci. 


L’empreinte Gainsbourg au cinéma 

Avec le soutien de la maison Saint Laurent et en partenariat avec l’INA et le Centre national de la musique, cette première série de projections débutera en beauté avec deux films cultes : Anna (1967) de Pierre Koralnik et À bout portant (1973) de Roger Sciandra.

Dans Anna, Serge Gainsbourg joue les cupidons de service et aide son pote Serge (Jean-Claude Brialy) à retrouver une mystérieuse inconnue (Anna Karina) croisée dans une gare. Ajoutez à ça une apparition de Marianne Faithfull en tante entremetteuse, et vous obtenez un petit bijou pop et décalé.

À bout portant, quant à lui, plonge dans l’intimité de la vedette, chez lui, rue de Verneuil, entouré de Jane Birkin et de leur jeune enfant, Charlotte. Un documentaire qui sent bon la clope, le whisky et la poésie, entre objets fétiches, bibliothèque pleine à craquer et confidences, à regarder directement depuis l’institution, dans l’un des sièges feutrés de Gainsbarre. 


Associer la rencontre à l’image 

Afin d’éclairer ces œuvres au regard de la science, de la musique ou du cinéma, les quatre séances – organisées les lundis 14, 21 et 28 avril – seront suivies de discussions avec des invité·es passionnant·es : Pierre Koralnik (le réalisateur d’Anna), Sébastien Merlet (commissaire scientifique du musée et spécialiste de Gainsbourg), Stéphane Lerouge (grand manitou des bandes originales), ainsi que les journalistes Pauline Baduel et Gautier Roos (madelen, INA). Du beau monde pour déchiffrer le phénomène de scène et d’images, aussi populaire que controversé, que fut Gainsbourg. 

La Maison Gainsbourg fait son cinéma
Maison Gainsbourg 
Du 14 au 28 avril 2025
14, rue de Verneuil – 7e 
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