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« Solitude » : la première statue d'une femme noire à Paris

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Carla Kulczak

C'est une grande première dans l'histoire de la capitale ! Celle qui compte 300 statues érigées à l’effigie d’hommes illustres contre seulement 40 statues de femmes ayant marqué l’histoire, n'a malheureusement aucune femme noire. Mais ce mercredi 11 mai, les choses ont enfin changé puisqu’à Paris, au cœur du Jardin Solitude, la statue d’une héroïne guadeloupéenne a été érigée. Elle porte le nom de « Solitude ». Alors qu’elle a déjà sa statue aux Abymes en Guadeloupe, cette installation à Paris est plus que symbolique car au-delà d'être à l’effigie de cette femme très importante dans l’histoire, cette statue représente la première statue de femme noire à Paris et vient remplacer la statue aujourd’hui disparue du général Dumas. Au-delà d’un symbole de l’histoire, elle incarne donc une réelle évolution des mentalités !

Mais, qui était « Solitude » ?

Figure forte de la lutte contre l’esclavage, cette femme a marqué l’histoire. Née dans les années 1770 et fille d’une esclave violée par un marin lors de sa déportation aux Antilles, Rosalie, de son vrai nom, fut rendue libre par le décret de l’abolition de l’esclavage en 1794. En 1802, alors que les troupes françaises arrivent en Guadeloupe sur l’ordre de Bonaparte en vue de rétablir l’esclavage, c’est auprès d’anciens esclaves que Rosalie prend les armes sous la pression de Louis Delgrès et Joseph Ignace, appelant alors à la résistance. Si ce combat se conclut par une défaite, Rosalie, alors enceinte de trois mois, est arrêtée par les forces coloniales de Napoléon. Elle est alors emprisonnée et condamnée à mort, et est finalement exécutée le 29 novembre 1802, au lendemain de son accouchement. Avant d'être pendue, Rosalie aurait prononcé ces derniers mots  « Vivez libres ou mourrez. »