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Une substance radioactive trouvée dans l’eau potable de 6,4 millions de personnes en IDF

Publié le 18 juillet 2019 à 12h16

Modifié le 18 juillet 2019 à 16h53

par Carla Thorel

122 communes en Île-de-France sont concernées par la "contamination" radioactive de l’eau potable.


L’association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest (ACRO) a dénoncé mercredi la contamination de l’eau de millions de Français au tritium.
« Le tritium est un "lanceur d’alerte" : en cas d’accident grave sur une des centrales nucléaires sur la Seine, la Vienne, ou la Loire, il n’y aura pas que le tritium de rejeté et ce sont des millions d’autres personnes qui seront privées d’eau potable », affirme le laboratoire de la Criirad (Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité). Il poursuit en dénonçant une « banalisation des contaminations au tritium (…) les autorités acceptent, pour des polluants radioactifs, des niveaux de risque plus de 100 fois supérieurs au maximum toléré pour les cancérigènes chimiques ! ».


Plusieurs zones touchées

268 agglomérations sont concernées, dont 122 en Île-de-France. La seule usine de potabilisation de Choisy-le-roi dans le Val-de-Marne distribue chaque année, 2,5 % de rejets de la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine (incluant donc, entre autres, du tritium). Cette usine alimente à elle seule 1,9 millions d’habitants des banlieues sud et ouest de Paris, selon l’ACRO.


Flippant non ?

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Évacuation sous tension à la Gaîté Lyrique : 450 jeunes migrants expulsés

Publié aujourd'hui à 14h00

Modifié aujourd'hui à 15h05

par Flora Gendrault

Ce mardi matin, dans le froid parisien, la situation était particulièrement tendue aux abords de la Gaîté Lyrique, où manifestations, gaz lacrymogènes et coups de matraque se sont mêlés. Peu avant 6 heures, les forces de l'ordre ont procédé à l’évacuation de ce lieu culturel emblématique, occupé depuis plus de trois mois par près de 450 jeunes migrants en quête d’un hébergement.


« La honte » 

Face aux policiers, une centaine de manifestant·es ont tenté de s’interposer, scandant « La honte, la honte à ce pouvoir qui fait la guerre aux isolés ! ». Les forces de l’ordre ont répliqué en usant de gaz lacrymogènes avant de pénétrer dans les lieux ; une démonstration de force jugée excessive, alors que peu de personnes se trouvaient encore à l’intérieur du bâtiment.

L’opération policière s’est achevée aux alentours de 8h30.  Selon Le Parisien, près de 200 personnes scandalisées par sa violence se sont rassemblées pour exprimer leur solidarité auprès des migrants, une nouvelle fois réprimées et dispersées à coups de matraque, nassages et gaz lacrymogènes. Plusieurs manifestant·es auraient chuté lors d’un mouvement de foule.


Quelles solutions d’hébergement ? 

La veille de l'évacuation, le préfet Laurent Nuñez assurait que des solutions d’hébergement seraient mises en place pour les jeunes migrants et que leur situation administrative ferait l’objet d’un examen attentif. Des agents de la préfecture d’Île-de-France, chargés de l’hébergement d’urgence et reconnaissables à leur chasuble rouge, étaient ainsi sur place ce mardi matin pour échanger avec eux. 

D’après la députée de gauche Danielle Simonnet, interrogée par Le Parisien, la préfecture a proposé de reloger les migrants à Rouen (Seine-Maritime). Une solution qu’elle juge « loin d’être satisfaisante, surtout pour ceux qui ont des procédures en cours à Paris et qui sont scolarisés ici ». La majorité des migrants a ainsi refusé d’embarquer dans les bus à destination, entre autres, de la Normandie. Pour l’instant, donc, l’incertitude demeure, laissant planer le spectre d’une errance forcée pour ces jeunes sans refuge. 


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