Le syndicat de la CGT spectacle dépose un préavis de grève pour la cérémonie d’ouverture des JO !

undefined 18 juillet 2024 undefined 17h30

Lucie Guerra

« Nous sommes au regret de devoir annoncer la pose d’un préavis de grève pour le spectacle du 26 juillet 2024. » Dans un communiqué publié hier, mercredi 17 juillet, le syndicat français des artistes interprètes (SFA-CGT) a annoncé un préavis de grève pour la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, « ainsi que pour les prochaines répétitions des cérémonies d’ouverture des Jeux paralympiques ». Une nouvelle déconcertante, alors qu’environ 3000 artistes — danseurs, comédiens, musiciens et autres professionnels du monde du spectacle — sont attendus pour performer sur la Seine la semaine prochaine


Des « pratiques douteuses » dénoncées 

En cause : des « pratiques contractuelles non conformes à la convention collective » ainsi que des « pratiques douteuses, des criantes inégalités de traitement ainsi qu’une absence de dialogue social au cours des préparations des cérémonies », comme le précise le communiqué. Le syndicat indique avoir pourtant fait remonter ces problèmes à Paname24, producteur exécutif des cérémonies, sans toutefois recevoir de réponse. 

Le SFA-CGT met notamment en avant l’écart salarial de « 60€ pour les intermittents du spectacle – exclus jusqu’alors des négociations collectives – à 1610€ pour les salariés ayant pu bénéficier d’une négociation collective fructueuse ». De même, le défraiement et logement des artistes non-parisiens alors que les artistes locaux n’ont pas droit aux mêmes avantages, laisse perplexe. 


Le doute plane sur la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques

Qu’en sera-t-il alors du déroulement de la cérémonie d’ouverture de vendredi prochain ? Le mystère reste entier. Un membre du syndicat interrogé par l’AFP et relayé par le Huffpost a estimé que « 250 à 300 danseurs intermittents du spectacle ont été recrutés dans des conditions honteuses, sans défraiement, ou sans connaître le montant de la cession des droits voisins ». Avec cette mobilisation, le SFA espère que sa voix sera entendue : « Pour pouvoir profiter, ensemble, d’un “moment apaisé et partagé”* [...], il est plus que temps d’entendre et répondre aux revendications légitimes des artistes-interprètes, portées par notre syndicat. » Sur son compte Facebook, le SFA a annoncé attendre des organisateurs des JO une rouverture des négociations pour « aboutir à un accord ». 

*Propos de Leïla Slimani