Depuis quelques années, chaque nouveau rapport du GIEC qui sort nous alarme un peu plus, rappelant un peu plus à quel point le réchauffement climatique devient l’un des enjeux majeurs (si ce n’est le plus important) de notre société. Et aujourd’hui, le doute n’est plus possible, si rien ne change dans notre mode de fonctionnement, les températures vont augmenter considérablement au fil des années, et ce, peu importe les continents.
Éveiller les consciences
C’est face à ce constat alarmiste, et surtout extrêmement déprimant, que l'écologiste américain Matthew Fitzpatrick a décidé de créer une carte interactive accessible à tous, nous révélant les prévisions météorologiques envisagées à l’horizon 2080. Grâce aux rapports du GIEC susmentionnés, il a ainsi répertorié plus de 40 000 villes à travers le monde.
Science in telegram,
— 🅶🆄🆃🆄🅲🅷🅴 (@gutuche) July 17, 2024
Matthew Fitzpatrick from the University of Maryland analyzed climate
Have you found your city on the map? Ready to travel to 2080?
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Le principe est simple, non content de détailler les résultats obtenus, en détaillant par exemple le degré d’augmentation de la température, mais également de la sécheresse, le chercheur compare la température envisagée de chaque ville avec la température actuelle d’une ville dans le monde. Ainsi, en 2080, Lille connaîtra les mêmes températures que Bordeaux aujourd’hui, et Dublin celles de Sopuerta, en Espagne.
Et à Paris ?
Dans la capitale, le constat est le même que partout ailleurs, il va faire chaud. Ainsi, dans une soixantaine d'années, si les émissions de CO2 ne diminuent pas, les températures estivales auront augmenté de 5,8°. Alors si on compare à cet été, ça ne paraît pas si dramatique. Il semblerait cependant que l’étude se base plus sur les canicules que nous avons connues ces dernières années. La sécheresse augmentera, elle aussi, de 13,8%.
Et même chose en hiver, avec un petit +3,6°, et une sécheresse augmentée de 18,3%. On sent d’ici le vent bien vif, bien coupant sur nos visages. En bref, d'ici à 2080, l’Île-de-France connaîtra les mêmes températures que la région des Marches, à l’est de l’Italie, où se trouvent les villes de Pesaro et Ancône. Bon, face à cette carte interactive, un seul constat : l’heure est grave.