À l'étranger, tout le monde loue les JO de Paris 2024 sauf… un média grec !

undefined 9 août 2024 undefined 07h30

Clémence Varène

« Les Jeux pires depuis des décennies ». C’est avec cette phrase assez cinglante que le média hellénique Ethnos a qualifié un événement pourtant historique : les Jeux de Paris 2024. Dans un article assez assassin, le journaliste à l’origine de ce papier trucide l’événement, de ses infrastructures à ses épreuves, en passant par les supporters français. On vous fait un petit tour d’horizon de ce qui, selon eux, nous vaudrait cette réplique sans merci.


Un fiasco d'Alpha à Oméga

Mais alors, qu’est-ce que les Grecs reprochent exactement à ces Jeux parisiens ? C’est bien simple, tout. Si le média ne s’attarde pas sur la cérémonie d’ouverture qui a déjà, selon lui, essuyé son lot de critiques, il enchaîne très rapidement avec le sujet qui occupe la majeure partie de l’article : les inégalités entre les athlètes dans le jugement de certains sports où le critère humain prévaut.

Dans la ligne de mire du journaliste, l’escrime et le judo, deux disciplines où la France figure dans le haut du classement depuis longtemps. Il mentionne alors deux matchs en particulier où, surprise, les Français présents se battaient contre, je vous le donne en mille, des Grecs. Le reporter mentionne aussi la gym (ou aucune Française n’a été qualifiée, rappelons-le), ainsi que le BMX Freestyle et la médaille de Bronze Anthony Jeanjean, champion du monde, triple champion d’Europe et sur le podium aux derniers championnats du monde. Un choix étrange, quand on sait que beaucoup d’experts estiment que le sportif méritait plus que la troisième place.


Overdose de Paris

Mais la parité des juges n’est bien évidemment pas le seul point négatif souligné. En effet, le décor de ces Jeux, la capitale elle-même, est vivement critiqué. Selon Ethnos, on y verrait trop, mais alors beaucoup trop la Tour Eiffel, alors que, comme ils le soulignent, « quand les Parisiens l'ont vu pour la première fois, leurs visages se sont assombris et Hitler a voulu la faire exploser ». Alors qu’eux, dans leur grande mansuétude, ne nous avaient pas passé l’Acropole à toutes les sauces en 2004. On n'est pas sûrs sûrs d'être convaincus par l’argumentation, mais bon.

La tenue du triathlon dans la Seine est également la source d’un certain nombre de critiques, mais, faute d’originalité de leur part, on ne vous fera pas l’affront de résumer ce que tout le monde a déjà dit ici. Pourtant, si la présence des Jeux dans la capitale est largement critiquée, l’article crie pareillement au scandale, parce que certaines épreuves n’ont pas lieu… à Paris ! En particulier le surf. Et en même temps, pas sûr que les pros aient apprécié de devoir jouer de la planche dans la Seine quoi…


Les Français, soit chauvins, soit vandales

« Français, Honte à vous ! » Ce qui ressort principalement de cette critique pas toujours bien sentie, c’est donc le chauvinisme des Français, beaucoup trop fans de leur capitale, de leur pays, et de leurs athlètes. Excusez-nous de soutenir nos talents bleu blanc rouge. L’article n’hésite pas à aller plus loin, en qualifiant les supporters français de « fanatiques hooligans », qui pensent assister à un Marseille-Lille. Visiblement, ils n’ont jamais regardé le foot français, mais Marseille-Lille, pas sûr que ce soit le match qui suscite le plus d'enthousiasme.

Pour justifier cette « violence » du public, le journal trouve, je cite que « l'affluence des spectateurs à chaque compétition est impressionnante ». Bon, ici, on a du mal à voir en quoi c’est une mauvaise chose, mais visiblement, il fallait ajouter quelque chose histoire de pouvoir prolonger ce procès (un peu) injuste. Mais finalement, entre le paradis que sont devenus les transports, la Ruée vers l'or des athlètes français et, globalement, la bonne ambiance générale qui règne dans les rues de Paris, on se dit que ceux à l’origine de cet article feraient mieux… d’aller se faire voir chez les Grecs.

(Et pour ceux qui cacheraient une appétence pour les langues et une maîtrise parfaite du grec, l’article, c’est par ici).