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Dans quelles régions les trains sont-ils le plus en retard ?

Publié le 26 avril 2017 à 00h00

Modifié le 26 avril 2017 à 14h59

par Tiana Rafali-Clausse

Dis-moi où tu vis je te dirai si tes trains sont en retard… ou pas. La SNCF a mis à jour sa base de données ouverte à tous. On peut, entre autres, connaître le nombre de chantiers ferroviaires par ville ou encore l’évolution du prix des cartes des wagons-bars. Mais ce qui nous intéresse le plus, soyons honnêtes, ce sont les retards. Si en 2013, "seulement" un TER sur 10 est arrivé en retard, vous allez voir que toutes les régions ne sont pas logées à la même enseigne.


Le Figaro
a décortiqué le tableau concernant les irrégularités des TER par région depuis 2013 et le fait est qu’en fonction des régions, les trains sont plus ou moins en retard. Aïe.

En regardant la carte, on note un joli camaïeu de rouges, foncé au sud et qui s’éclaircit petit à petit en remontant vers le nord, où plus de 90% des trains arrivent à l’heure. En revanche, "seuls" 84,66% des trains circulant dans la région PACA arrivent à bonne gare à l’heure normale… Le train de vie tranquille du Sud, sans doute.

Pourquoi ? Selon les données, ces décalages sont dus à des soucis de matériel, des causes externes, quelques intempéries et autres problèmes de météo ou aux travaux. On notera que la mention "grève" ou "mouvements sociaux" n’est prise en compte qu’une centaine de fois.

Ça ne nous avance pas vraiment sur les prédictions quant aux futurs retards, mais au moins (un peu) sur leurs causes. Parfait pour discuter en gare pendant ces longs week-ends prolongés, pas vrai ?

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La série Adolescence sera diffusée dans les collèges et lycées britanniques

Publié aujourd'hui à 20h00

par Flora Gendrault

Downing Street l’a officiellement annoncé en début de semaine : la mini-série Adolescence, sur toutes les lèvres depuis sa sortie, sera bel et bien diffusée gratuitement dans les collèges et lycées britanniques. Une mesure initiée par le Premier ministre Keir Starmer lui-même, qui avait publiquement pris la parole pour vanter les mérites d’un programme extrêmement bien mené et instructif, soulevant des questions sociétales cruellement d'actualité


Prouesses technique et scénaristique  

Adolescence a beau n’être sortie qu’à la mi-mars, c’est peut-être déjà la meilleure série de l’année. En débarquant sur Netflix, et sans avoir pourtant fait l’objet d’une campagne promotionnelle démesurée, elle a immédiatement reçu un accueil extrêmement favorable de la presse et des spectateur·rices, et ce aux quatre coins du globe. 

Un coup de maître des créateurs, Jack Thorne et Stephen Graham, lesquels sont parvenus à mettre en scène de manière magistrale les causes et conséquences du meurtre de Kathy, adolescente de 13 ans, poignardée à de multiples reprises par Jamie, un camarade de classe du même âge. Le tout en (seulement) quatre épisodes tournés intégralement en plan-séquence, renouvelant ainsi cette technique largement exploitée au cinéma, moins sur le petit écran, autour d’un récit nerveux traitant de thématiques liées à la jeunesse. 


Dénoncer la spirale du masculinisme
 

Ces thématiques, quelles sont-elles ? Le harcèlement scolaire, la construction de genre sur les réseaux sociaux, et notamment la culture "incel", ces hommes involontairement célibataires qui accusent les femmes de les rejeter. Dans Adolescence, en immersion au cœur d’un commissariat, puis d’une école, et enfin d’une maison de famille, on comprend que Jamie (époustouflant Owen Cooper, nouveau prodige du milieu), élevé à la dure, impopulaire, s’est peu à peu enfermé dans la spirale du masculinisme, jusqu’à commettre un féminicide. Une misogynie alimentée par son activité sur Internet, où se créent de nombreuses communautés réactionnaires, séduites par la théorie du 80/20 d’Andrew Tate, selon laquelle 80% des femmes ne seraient attirées que par 20% des hommes. 


De l’ordinateur au Parlement 

Au Royaume-Uni, terre de tournage mais aussi théâtre d’attaques de même nature ces dernières années, Adolescence a connu une résonnance toute particulièrement. Jusqu’à dépasser les frontières de l’écran : la série a ravivé le débat sur l’utilisation des téléphones, mais aussi sur l’éducation, levier essentiel pour déconstruire les idéologies véhiculées sans régulation sur le web. Diffuser Adolescence au palais de Westminster ainsi que dans les collèges et lycées depuis une plateforme partenaire à Netflix, comme l’avaient publiquement encouragé la députée travailliste Anneliese Midgley, puis Keir Starmer, en marque la première étape. 

« C'est une initiative importante pour encourager le plus grand nombre possible d'élèves à regarder le programme », a déclaré le Premier ministre, qui a lui-même vu la série avec ses enfants adolescents, comme 66 millions de personnes en deux semaines sur Netflix. Un record pour une mini-série britannique ! 


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