Ça pourrait être le scénario d’une fiction bien ficelée. Pourtant, cette fois, la réalité a bien pris le dessus sur le cinéma. Mardi 2 avril, alors qu’il intervenait pour des travaux de raccordement électrique dans le 13e, un technicien de la société Enedis a découvert, par hasard, un tunnel. Si l’on sait que la capitale regorge d’allées souterraines et de tunnels divers, ce dernier a une particularité qui le différencie du reste : il a été creusé artisanalement et se dirige vers un endroit bien précis, la prison de la Santé !
Un tunnel de 450 mètres de long
L’histoire ne s’arrête pas là. À l’intérieur du tunnel qui s’étend sur 450 mètres sous la rue de la Santé et passe entre les boulevards Saint-Jacques et Auguste-Blanqui, des sacs de gravats et un lit ont été retrouvés, selon une source proche de l’enquête. Ce curieux lieu a très rapidement été condamné par la Mairie.
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Un prisonnier tenterait de s'échapper ?
Tentative d’évasion ? Cataphilie ? Toutes les théories, même les plus loufoques, semblent crédibles pour tenter d’expliquer la présence de ce tunnel. Une source pénitentiaire a cependant précisé au Parisien qu’« aucun élément ne permet de penser qu’on est devant un commencement de tentative d’évasion », notamment en raison de la distance entre le tunnel et la prison.
Billy, ancien cataphile (i.e. un individu qui visite clandestinement les anciennes carrières souterraines de la ville de Paris), a affirmé au quotidien que certains de ses partenaires pourraient bien être à l’origine de ce « chantier » au cœur d’un arrondissement aux multiples catacombes. « Je suppose qu’ils cherchaient à relier deux zones des carrières en passant par un tunnel RATP ou Télécom, explique-t-il. Les accès en surface sont régulièrement bouchés par les autorités. L’idée, c’est de réussir à en trouver d’autres. »