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Un tunnel souterrain va bientôt relier la gare du Nord et la gare de l’Est

undefined undefined 2 décembre 2025 undefined 17h00

Clémence Varène

© EQRoy / Shutterstock

Dans la vie d’un Parisien, il y a des changements et des connexions qui ne font jamais rêver. Passer du RER D à la ligne 11 à Châtelet, aller d’Opéra à Saint-Augustin (la transition la plus longue de la capitale), ou encore passer de la gare du Nord à la gare de l’Est. Heureusement, ce dernier trajet va prochainement être transformé du tout au tout.

Distantes de 600 petits mètres seulement, la gare de l'Est et la gare du Nord sont pourtant très mal reliées. À pied, le seul moyen de passer de l’une à l’autre est d’emprunter la chaussée publique du quartier aux trottoirs étroits et aux escaliers raides, tout en slalomant entre les voitures, les vélos et les travaux. Autant vous dire que ce n’est pas une partie de plaisir, surtout pour les personnes à mobilité réduite ou chargées d’énormes valises. Et si on avait déjà fait quelques progrès suite à la piétonnisation de la rue d’Alsace et l’installation d’un escalier mécanique, elle devrait encore s’améliorer d’ici quelques mois.


6 pieds sous terre

Jusqu’à présent, pour aller attraper son train sur les quais de la gare de l’Est après avoir débarqué à la gare du Nord, il fallait compter entre 7 et 10 minutes de stress au milieu du chaos de la rue et des possibles contraintes météorologiques. Heureusement, ça ne devrait plus durer très longtemps. En effet, il y a quelques semaines commençait un énorme chantier afin de donner naissance à un souterrain reliant le pôle Nord (gare du Nord - Magente - La Chapelle) via Magenta au pôle Est (gare de l'Est - Château-Landon). Le concept est simple : permettre de relier les deux gares le plus rapidement possible grâce à un tunnel de 60 mètres, faisant ainsi passer le temps de la correspondance à 5 petites minutes. En bref, un chemin 6 pieds sous terre pour atteindre le 7e ciel.


Un chantier complexe

Cependant, on préfère vous prévenir, il faudra vous contenter de la correspondance extérieure encore un moment. En effet, en raison de sa longueur et de sa faible profondeur, à proximité des égouts et des fondations des habitations, ce futur tunnel nécessite d’être creusé de manière manuelle, et consolidé au fur et à mesure. La percée devrait voir le jour à la fin de l’hiver, avant que le souterrain ne soit terminé en 2027, pour l’arrivée du Charles de Gaulle Express. Une avancée qui permettra de faciliter drastiquement la vie des quelque 200 000 personnes effectuant la correspondance entre les deux pôles chaque jour.