Les conditions de vie des animaux sont souvent lamentables dans un zoo. Enfermés dans des enclos d’une dizaine de mètres carrés, ces lieux ne désemplissent pas pour autant, et les visiteurs se bousculent pour contempler ces pauvres bêtes en cage. La Tanière, un zoo-refuge pour les animaux en danger a tout compris. Sa mission principale ? Le bien-être des animaux. Il ouvrira ses portes au public au printemps 2020 près de Chartres (à une heure de Paris) et accueille d'ores et déjà de nombreuses espèces en danger.
Ce parc animalier qui était à l’origine une ferme pédagogique, vient au secours d’espèces sauvages rescapées de labos, sauvées de la chasse, du cirque, d’animaux abandonnés ou maltraités. Soignés puis replacés ou gardés au refuge s’ils sont trop âgés ou mal en point, les animaux seront soignés par la vétérinaire Florence Ollivet-Courtois, connue dans le milieu.
Patrick Violas, ancien garçon vacher à l’initiative du projet, s’est reconverti en protecteur de la faune sauvage et se consacre au sauvetage d’animaux en danger. Ours, otaries, wallabies, kangourous, alpagas, loups, éléphants et autres primates ont d’ores et déjà commencé à côtoyer les quelques 300 animaux déjà présents de la ferme pédagogique de la Renaissance. Patrick Violas projette d’accueillir une quinzaine de primates par an et a déjà permis le sauvetage de 70 macaques et ouistitis. A terme 1500 animaux sauvages et doméstiques seront accueillis dans ce refuge médicalisé, avec de gros moyens médicaux.
© La Tanière
Le zoo-refuge comprendra un lieu de quarantaine et une clinique vétérinaire notamment. Avec ses 20 hectares, les 45 soigneurs animaliers ne seront pas de trop. « Au-delà du refuge, c’est un concept inédit en France qui est en train de voir le jour », explique Patrcik, il souhaite « faire bouger les lignes ». Il sera possible pour le public d'assister à des démonstrations de médical-training. Les visites seront accompagnées d'explications racontant l'histoire et les spécificités de chaque animal et une salle d'immersion 3D rendra l'expérience encore plus unique.
© La Tanière
Patrick met l’accent sur le fait qu’il n’y aura pas de reproduction au sein du refuge, ils stériliseront les animaux, sauf cas exceptionnel d’une femelle en gestation, comme c’est déjà arrivé avec une ourse. Il ne souhaite pas les faire se reproduire pour ensuite que les chasseurs éliminent les adultes en surnombre.
En parallèle, il vient de créer un fond de dotation pour recueillir des dons et ainsi « agrandir les enclos, acheter du matériel afin d’être équipé pour les soigner ». Ce projet d'hommes et femmes au service de la cause animale est inédit.