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Une baleine bleue s’échoue au Grand Palais !

Publié le 2 décembre 2015 à 00h00

Modifié le 7 décembre 2015 à 15h42

par La Rédac'

Incroyable mais vrai ! La plus grande baleine du monde (33,6 mètres de long, 14,30 de large et 8,40 de haut) est à admirer à Paris, aux abords du Grand Palais, à l’occasion de la COP21. Vous pouvez la voir au port du Gros Caillou sur les berges de Seine grandeur nature, mais pas en chair et en os puisque c’est une réplique en résine.

 

C'est Pierre Douay, photographe animalier environnementaliste, qui est à l'origine de l'installation du cétacé sur les berges. Il souhaite sensibiliser l’opinion sur la préservation de la biodiversité et faire de ce mammifère le porte-parole de la protection animale, sachant que 95% de ses congénères ont disparu. Il explique : « la baleine est le plus grand des mammifères, et elle doit sa survie aux plus petits des éléments, le krill et le plancton. Elle contribue également à la régulation du climat, puisque ses déjections favorisent la croissance du plancton et phytoplancton, qui eux permettent de stocker une partie du carbone. »

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L’idée de "poser" cet animal surdimensionné sur les berges de la Seine est de pousser les Parisiens et Français à se rendre compte que le combat contre la disparition des espèces menacées est une réalité et que ça peut arriver près de chez vous. L’installation est visible depuis le pont de l’Alma et fascine naturellement quiconque l’aperçoit ! Espérons que le vœu du photographe devienne réalité et que le plus grand nombre se sente concerné par les problèmes écologiques auxquels la planète fait face…

[caption id="attachment_120874" align="alignnone" width="560"]@solutionscop21 @solutionscop21[/caption]

Cette installation arrive étrangement au moment où plus de 300 baleines ont été retrouvées mortes dans la Patagonie chilienne. Vreni Häussermann, la directrice du centre scientifique Huinay, qui a découvert les mammifères échoués lors d'une expédition, parle d'une « vision apocalyptique ». Pour l'heure nous ne connaissons pas l'origine du phénomène même si les chercheurs privilégient la thèse d'un excès d'algues ou d'un virus. Nous en saurons plus prochainement dans le magazine "National Geographic". Affaire à suivre donc...

Baleine en résine de Pierre Douay Porte du Gros Caillou, berges de Seine - 7e Du 30 novembre au 11 décembre 2015

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La série Adolescence sera diffusée dans les collèges et lycées britanniques

Publié hier à 20h00

par Flora Gendrault

Downing Street l’a officiellement annoncé en début de semaine : la mini-série Adolescence, sur toutes les lèvres depuis sa sortie, sera bel et bien diffusée gratuitement dans les collèges et lycées britanniques. Une mesure initiée par le Premier ministre Keir Starmer lui-même, qui avait publiquement pris la parole pour vanter les mérites d’un programme extrêmement bien mené et instructif, soulevant des questions sociétales cruellement d'actualité


Prouesses technique et scénaristique  

Adolescence a beau n’être sortie qu’à la mi-mars, c’est peut-être déjà la meilleure série de l’année. En débarquant sur Netflix, et sans avoir pourtant fait l’objet d’une campagne promotionnelle démesurée, elle a immédiatement reçu un accueil extrêmement favorable de la presse et des spectateur·rices, et ce aux quatre coins du globe. 

Un coup de maître des créateurs, Jack Thorne et Stephen Graham, lesquels sont parvenus à mettre en scène de manière magistrale les causes et conséquences du meurtre de Kathy, adolescente de 13 ans, poignardée à de multiples reprises par Jamie, un camarade de classe du même âge. Le tout en (seulement) quatre épisodes tournés intégralement en plan-séquence, renouvelant ainsi cette technique largement exploitée au cinéma, moins sur le petit écran, autour d’un récit nerveux traitant de thématiques liées à la jeunesse. 


Dénoncer la spirale du masculinisme
 

Ces thématiques, quelles sont-elles ? Le harcèlement scolaire, la construction de genre sur les réseaux sociaux, et notamment la culture "incel", ces hommes involontairement célibataires qui accusent les femmes de les rejeter. Dans Adolescence, en immersion au cœur d’un commissariat, puis d’une école, et enfin d’une maison de famille, on comprend que Jamie (époustouflant Owen Cooper, nouveau prodige du milieu), élevé à la dure, impopulaire, s’est peu à peu enfermé dans la spirale du masculinisme, jusqu’à commettre un féminicide. Une misogynie alimentée par son activité sur Internet, où se créent de nombreuses communautés réactionnaires, séduites par la théorie du 80/20 d’Andrew Tate, selon laquelle 80% des femmes ne seraient attirées que par 20% des hommes. 


De l’ordinateur au Parlement 

Au Royaume-Uni, terre de tournage mais aussi théâtre d’attaques de même nature ces dernières années, Adolescence a connu une résonnance toute particulièrement. Jusqu’à dépasser les frontières de l’écran : la série a ravivé le débat sur l’utilisation des téléphones, mais aussi sur l’éducation, levier essentiel pour déconstruire les idéologies véhiculées sans régulation sur le web. Diffuser Adolescence au palais de Westminster ainsi que dans les collèges et lycées depuis une plateforme partenaire à Netflix, comme l’avaient publiquement encouragé la députée travailliste Anneliese Midgley, puis Keir Starmer, en marque la première étape. 

« C'est une initiative importante pour encourager le plus grand nombre possible d'élèves à regarder le programme », a déclaré le Premier ministre, qui a lui-même vu la série avec ses enfants adolescents, comme 66 millions de personnes en deux semaines sur Netflix. Un record pour une mini-série britannique ! 


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