Boire ou bosser, il ne faut pas toujours trancher. Une entreprise a eu l'idée incroyablement astucieuse de laisser à ses employés la liberté de boire en toute impunité. Quelques jours dans l'année, ils sont autorisés à des congés "spécial gueule de bois".
Il est à peine 20 heures et tu entames déjà ta troisième pinte. Le parfum houblonné de ta consommation mêlé à la sensation grisante de liberté te fera sûrement continuer jusque tard dans la nuit. Pour peu que ton surmoi prenne le pas sur ta raison, il se pourrait peut-être bien que tu passes à l'alcool fort. Demain, la mine entachée par les excès, tu te rendras au bureau l'air de rien. Avec les émanations d'alcool que tu dégageras, tu ne duperas pourtant personne.
Si tu habitais outre-Manche, et que tu travaillais pour une application de billetterie musicale, ça ne se passerait pas comme ça. Chez Dice, entreprise londonienne, on te propose 4 jours de congés gueule de bois par an. Si la fête a été trop arrosée, il te suffit, le lendemain, d'envoyer trois émoji à ton patron via WhatsApp : la bière, la musique, et le malade. Il comprendra.
Ce dispositif si cool fait suite à une intention de climat de confiance que veut instaurer le fondateur de l'entreprise : « Nous faisons confiance et voulons que les gens soient ouverts s’ils vont voir de la musique en live. Pas besoin de faire semblant d’être malade ». Il souhaite aussi et surtout que toute leur équipe musicale, qui « vit pour la musique », ne soit pas bridée dans son efficacité. « Certaines des meilleures offres de l'industrie musicale » se font en effet après les concerts. Ils auront donc toute la nuit pour conclure. De notre côté, on souhaite longue vie à ce dispositif, dont on espère qu'il fera des émules.