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Anne Hidalgo se positionne pour l’ouverture de la vaccination à tou.te.s à Paris

Publié le 22 mars 2021 à 10h57

Modifié le 22 mars 2021 à 11h55

par Valentine E

Aujourd’hui, seulement les personnes de plus de 75 ans, les personnes majeures ayant des problèmes de santé ou travaillant dans un établissement de santé, sont éligibles au vaccin contre le Covid-19. Et il se pourrait que les autres doivent attendre encore longtemps avant de recevoir leur pass pour un peu de liberté. Mais cela commence à être pesant pour les personnes en première ligne notamment les enseignant.e.s, les employé.e.s de supermarché ou encore les policier.ière.s. C’est pour répondre à cette demande qu’Anne Hidalgo a annoncé être pour l’ouverture de la vaccination à une plus grande part de la population. 

C’est ce dimanche 21 mars sur Europe 1/ CNews / Les Échos que la maire de Paris a déclaré : « Pour rendre la vaccination plus efficace, je propose qu’on débride la vaccination. Que toutes celles et ceux qui veulent puissent le faire. » Elle explique qu’il faut bien sûr continuer à vacciner les plus de 75 ans et les personnes les plus à risques restant prioritaires, mais qu’il « faut ouvrir [la vaccination] à tous les autres ».

 

Des doses suffisantes pour vacciner les personnes en première ligne

Elle exprime alors sa volonté de vacciner « ceux qui travaillent en lien avec les enfants », mais aussi « ceux qui travaillent dans les supermarchés, dans nos services publics, nos agents qui font le nettoyage des rues, les policiers » à Paris et dans sa banlieue car « les doses sont là ».

La future candidate aux élections présidentielles exprime aussi son soutien aux départements de la petite couronne, notamment à la Seine-Saint-Denis qui est le département avec le plus haut taux de mortalité liée à la pandémie. Le député Alexis Corbière est en accord avec cette demande et a déclaré : « Il ne faut pas seulement avoir le critère de l’âge des habitants, mais aussi tenir compte du fait que les habitants de mon département sont aussi ces premiers de corvée, qui vont travailler, ceux qui se déplacent. »

De quoi remercier et aider les personnes qui sont en première ligne depuis maintenant plus d'un an !

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Évacuation sous tension à la Gaîté Lyrique : 450 jeunes migrants expulsés

Publié aujourd'hui à 14h00

par Flora Gendrault

Ce mardi matin, dans le froid parisien, la situation était particulièrement tendue aux abords de la Gaîté Lyrique, où manifestations, gaz lacrymogène et coups de matraque se sont mêlés. Peu avant 6 heures, les forces de l'ordre ont procédé à l’évacuation de ce lieu culturel emblématique, occupé depuis plus de trois mois par près de 450 jeunes migrants en quête d’un hébergement.


« La honte » 

Face aux policiers, une centaine de manifestant·es a tenté de s’interposer, scandant « La honte, la honte à ce pouvoir qui fait la guerre aux isolés ! ». Les forces de l’ordre ont répliqué en usant de gaz lacrymogène avant de pénétrer dans les lieux ; une démonstration de force jugée excessive, alors que peu de personnes se trouvaient encore à l’intérieur du bâtiment.

L’opération policière s’est achevée aux alentours de 8h30.  Selon Le Parisien, près de 200 personnes scandalisée par sa violence se sont rassemblées pour exprimer leur solidarité auprès des migrants, une nouvelle fois réprimées et dispersées à coups de matraques, nassage et de gaz lacrymogène. Plusieurs manifestant·es auraient chuté lors d’un mouvement de foule.


Quelles solutions d’hébergement ? 

La veille de l'évacuation, le préfet Laurent Nuñez assurait que des solutions d’hébergement seraient mises en place pour les jeunes migrants et que leur situation administrative ferait l’objet d’un examen attentif. Des agents de la préfecture d’Île-de-France, chargés de l’hébergement d’urgence et reconnaissables à leur chasuble rouge, étaient ainsi sur place ce mardi matin pour échanger avec eux. 

D’après la députée de gauche Danielle Simonnet, interrogée par Le Parisien, la préfecture a proposé de reloger les migrants à Rouen (Seine-Maritime). Une solution qu’elle juge « loin d’être satisfaisante, surtout pour ceux qui ont des procédures en cours à Paris et qui sont scolarisés ici ». La majorité des migrants a ainsi refusé d’embarquer dans les bus à destination, entre autres, de la Normandie. Pour l’instant, donc, l’incertitude demeure, laissant planer le spectre d’une errance forcée pour ces jeunes sans refuge. 


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