À l’aube des Jeux paralympiques de Paris, Valérie Pécresse, Présidente de la Région Île-de-France et d’Île-de-France Mobilités, annonce être « prête » à rendre le métro parisien accessible à tous. Lors d’une conférence de presse donnée ce lundi 26 août, elle a notamment appelé l’État et la Mairie de Paris à financer ce projet titanesque.
Un métro pour tous
« 2024 est un tournant dans la révolution des transports », déclame Valérie Pécresse dans une interview accordée au Parisien, tout en rappelant les derniers accomplissements dont l’ouverture de nouvelles lignes et gares – comme par exemple le nouvel axe sur la ligne 14 menant jusqu’à l'aéroport d’Orly – et le début de concrétisation du Grand Paris Express. Mais après moults nouveaux projets et chantiers, le constat reste le même : le métro reste pour la grande majorité inaccessible aux personnes à mobilité réduite.
“Un métro pour tous, c’est à la fois un projet et une vision d’une région vraiment accessible. Et l’accessibilité du métro, c’est un investissement pour l’avenir” @vpecresse https://t.co/eBleiK2Ru5
— Valérie Montandon (@VMontandon) August 26, 2024
Jusqu’à ces nouvelles déclarations données par Valérie Pécresse ce lundi, le métro parisien a toujours été considéré comme impossible à adapter à cause de la vieillesse de ses infrastructures et de l’encombrement des sous-sols de la capitale. Pourtant, l’élue annonce que malgré des « impossibilités techniques dans certaines stations » à Paris intra-muros, des études soutiennent le projet. Il ne manquerait donc plus que le financement.
Et à quel prix ?
Pour Valérie Pécresse, le projet est sans aucun doute un « pari gagnant ». Et pour cause, selon la présidente de la région, le vieillissement de la population et la piétonnisation de la ville impliquent une meilleure accessibilité aux métros. Le projet nécessiterait vraisemblablement un chantier estimé de 20 ans pour un coût global entre 15 et 20 milliards d’euros, ce qui représenterait un budget de 250 millions d’euros par an pour la région. Pour financer le projet, Pécresse affirme ne pas vouloir mettre en place d'impôt supplémentaire et fait appel à l’État et la Mairie de Paris, justifiant un endettement utile au profit « d'investissements productifs ».