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Variole du singe : l’OMS réunit un comité d’urgence face à la flambée du virus

Publié le 21 juillet 2022 à 11h08

Modifié le 21 juillet 2022 à 12h07

par Pauline Pinoy

Alors que 1453 cas du « Monkeypox » ont été identifiés en France, le patron de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, s’est déjà inquiété à plusieurs reprises de la propagation du virus. Ce jeudi 21 juillet, les pays membres se réunissent pour prendre des mesures adéquates afin de limiter les contaminations. Le Comité doit notamment se prononcer sur la gravité de la recrudescence des cas, et sur sa qualification « d’urgence de santé publique de portée internationale », le plus haut niveau d’alerte de l’organisation. 

Une seconde réunion du Comité

Le Comité se réunit pour la seconde fois en moins d’un mois, après avoir écarté lors de sa précédente réunion du 23 juin dernier, l’augmentation du niveau d’alerte. Depuis, le nombre de cas confirmés dans le monde ne cesse de croître. Le Centre américain pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), recense plus de 11 000 cas confirmés dans 65 pays. L’Europe reste la région la plus touchée par le virus. Au 14 juillet, 7128 cas confirmés ont été répertoriés dans l’Union Européenne. 

Les symptômes de la variole du singe 

Le virus « Monkeypox » se manifeste au départ par des premiers symptômes qui ressemblent fortement à ceux d’une grippe ou du Covid : fièvre, maux de tête, frissons, douleurs musculaires. Le signe le plus alertant dans les premiers jours des symptômes est le gonflement des ganglions autour des oreilles, du cou et de la nuque. La variole du singe se manifeste ensuite par l’apparition de boutons sur le corps, dans les un à trois jours qui suivent les premiers symptômes. Ces éruptions cutanées peuvent apparaître sur les organes génitaux, dans la bouche.

Lundi 18 juillet, la Commission européenne a annoncé l’achat de 54 530 doses de vaccin supplémentaire contre la variole du singe. Le nombre de doses achetées pour le compte des pays européens dans le cadre de leur contrat avec le laboratoire danois Bavarian Nordic, s’élève désormais à 163 620. Cette vaccination gratuite est pour l’instant proposée aux cas contacts et aux personnes les plus exposés au virus, comme dans les services hospitaliers. 

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La série Adolescence sera diffusée dans les collèges et lycées britanniques

Publié aujourd'hui à 20h00

par Flora Gendrault

Downing Street l’a officiellement annoncé en début de semaine : la mini-série Adolescence, sur toutes les lèvres depuis sa sortie, sera bel et bien diffusée gratuitement dans les collèges et lycées britanniques. Une mesure initiée par le Premier ministre Keir Starmer lui-même, qui avait publiquement pris la parole pour vanter les mérites d’un programme extrêmement bien mené et instructif, soulevant des questions sociétales cruellement d'actualité


Prouesses technique et scénaristique  

Adolescence a beau n’être sortie qu’à la mi-mars, c’est peut-être déjà la meilleure série de l’année. En débarquant sur Netflix, et sans avoir pourtant fait l’objet d’une campagne promotionnelle démesurée, elle a immédiatement reçu un accueil extrêmement favorable de la presse et des spectateur·rices, et ce aux quatre coins du globe. 

Un coup de maître des créateurs, Jack Thorne et Stephen Graham, lesquels sont parvenus à mettre en scène de manière magistrale les causes et conséquences du meurtre de Kathy, adolescente de 13 ans, poignardée à de multiples reprises par Jamie, un camarade de classe du même âge. Le tout en (seulement) quatre épisodes tournés intégralement en plan-séquence, renouvelant ainsi cette technique largement exploitée au cinéma, moins sur le petit écran, autour d’un récit nerveux traitant de thématiques liées à la jeunesse. 


Dénoncer la spirale du masculinisme
 

Ces thématiques, quelles sont-elles ? Le harcèlement scolaire, la construction de genre sur les réseaux sociaux, et notamment la culture "incel", ces hommes involontairement célibataires qui accusent les femmes de les rejeter. Dans Adolescence, en immersion au cœur d’un commissariat, puis d’une école, et enfin d’une maison de famille, on comprend que Jamie (époustouflant Owen Cooper, nouveau prodige du milieu), élevé à la dure, impopulaire, s’est peu à peu enfermé dans la spirale du masculinisme, jusqu’à commettre un féminicide. Une misogynie alimentée par son activité sur Internet, où se créent de nombreuses communautés réactionnaires, séduites par la théorie du 80/20 d’Andrew Tate, selon laquelle 80% des femmes ne seraient attirées que par 20% des hommes. 


De l’ordinateur au Parlement 

Au Royaume-Uni, terre de tournage mais aussi théâtre d’attaques de même nature ces dernières années, Adolescence a connu une résonnance toute particulièrement. Jusqu’à dépasser les frontières de l’écran : la série a ravivé le débat sur l’utilisation des téléphones, mais aussi sur l’éducation, levier essentiel pour déconstruire les idéologies véhiculées sans régulation sur le web. Diffuser Adolescence au palais de Westminster ainsi que dans les collèges et lycées depuis une plateforme partenaire à Netflix, comme l’avaient publiquement encouragé la députée travailliste Anneliese Midgley, puis Keir Starmer, en marque la première étape. 

« C'est une initiative importante pour encourager le plus grand nombre possible d'élèves à regarder le programme », a déclaré le Premier ministre, qui a lui-même vu la série avec ses enfants adolescents, comme 66 millions de personnes en deux semaines sur Netflix. Un record pour une mini-série britannique ! 


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