Pas cher le surimi, ce petit bâtonnet orange et blanc au goût de crabe, qui se déguste volontiers trempé dans une bonne mayonnaise. Une star de l’apéro que nous sommes très nombreux·ses à apprécier. Et pour cause, la France est le plus grand pays consommateur de surimi, juste après le Japon. Chaque famille en engloutit d’ailleurs pas moins de 3 kg par an en moyenne. Mais savez-vous vraiment ce que contiennent ces mystérieux bâtonnets ? Pour celles et ceux qui pensent que le surimi est pêché au large de l’Atlantique, cette vidéo de 12 minutes vous ouvre les portes de l’une des plus grandes usines de bâtonnets de poisson du monde. Bon appétit.
Un bâtonnet de la mer qui ne se pêche pas
Appelé "bâtonnet de crabe", ce produit alimentaire industriel n’en contient tout simplement pas. Au départ, le surimi ressemble à un gros bloc de chair de poisson congelé, généralement de colin et de merlu blanc. Cette base est ensuite brisée en morceaux, introduite dans un mixeur où elle est réduite en bouillie, puis mélangée à d'autres ingrédients. On y ajoute des arômes de crustacés pour le goût de crabe, de l’amidon et du blanc d’œuf pour la texture, sel, sucre et huile de colza. Il en ressort une pâte grisâtre peu ragoûtante qui, étalée sur un rouleau, teintée d’orange grâce au paprika, cuite, enroulée puis découpée, prend la forme de bâtonnets.
L’origine du surimi
Apparu au Japon il y a plus de 4 siècles, l’histoire du surimi découle de la recherche de conservation du poisson par les pêcheurs nippons. Ce produit, obtenu après plusieurs rinçages de la chair mélangée à du sel, était alors connu sous le nom de kamaboko, qui signifie "poisson haché" en japonais. Au début des années 1990, cette préparation ancestrale quitte les villages japonais pour conquérir les villes européennes avant de devenir ce drôle de bâtonnet qui a depuis envahit nos supermarchés. Voilà, vous savez tout (ou presque) !