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« Vivez à fond, tombez malade » : le message de Nicolas Bedos fait réagir Olivier Véran

Publié le 24 septembre 2020 à 16h00

Modifié le 24 septembre 2020 à 17h40

par Lisa B

Nicolas Bedos criait son ras le bol face à la situation actuelle, et les nouvelles mesures mises en place par le gouvernement français.

Le tweet lancé par Nicolas Bedos : 

Après les commentaires très engagés de Bedos qui crie son ras le bol général face à toute cette crise et les restrictions qui s’ensuivent, Olivier Véran, le ministre de la Santé a répondu : « Je pense que dans la période, on doit être extrêmement attentif, surtout quand on a beaucoup d'écoute autour de soi, à notre façon de nous exprimer et au message que nous véhiculons » ce jeudi 24 septembre.

Le ministre a également commenté « "Vivre quitte à en mourir", c'est une phrase à l'emporte-pièce qu'on peut lancer sur un blog, sur un compte Instagram. On peut faire un effet de tribune ou c'est peut être un exutoire personnel » avant de continuer «"Je pourrai comprendre ce type de réflexion, si elle emportait des conséquences sur sa seule santé. On ne peut pas imposer aux gens de prendre soin d'eux malgré eux, mais on peut imposer aux gens de prendre soin des autres malgré eux."  Pour Olivier Véran, nul doute : les propos de Bedos sont inconscients et irresponsables.

Le ministre de la Santé a ajouté à cela qu’une "société qui déciderait de faire l'impasse sur ses vieux, une société qui déciderait de faire l'impasse sur ses fragiles, sur ses précaires et sur des morts évitables, ce n'est pas une société dans laquelle j'ai été élevé et dans laquelle j'ai envie d'éduquer mes enfants".

Suite à l’ampleur qu’a pris le message de Nicolas Bedos, les internautes ont aussi beaucoup réagi, qu’ils soient d’accord ou non, comme en témoignent les posts suivants :

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La série Adolescence sera diffusée dans les collèges et lycées britanniques

Publié hier à 20h00

par Flora Gendrault

Downing Street l’a officiellement annoncé en début de semaine : la mini-série Adolescence, sur toutes les lèvres depuis sa sortie, sera bel et bien diffusée gratuitement dans les collèges et lycées britanniques. Une mesure initiée par le Premier ministre Keir Starmer lui-même, qui avait publiquement pris la parole pour vanter les mérites d’un programme extrêmement bien mené et instructif, soulevant des questions sociétales cruellement d'actualité


Prouesses technique et scénaristique  

Adolescence a beau n’être sortie qu’à la mi-mars, c’est peut-être déjà la meilleure série de l’année. En débarquant sur Netflix, et sans avoir pourtant fait l’objet d’une campagne promotionnelle démesurée, elle a immédiatement reçu un accueil extrêmement favorable de la presse et des spectateur·rices, et ce aux quatre coins du globe. 

Un coup de maître des créateurs, Jack Thorne et Stephen Graham, lesquels sont parvenus à mettre en scène de manière magistrale les causes et conséquences du meurtre de Kathy, adolescente de 13 ans, poignardée à de multiples reprises par Jamie, un camarade de classe du même âge. Le tout en (seulement) quatre épisodes tournés intégralement en plan-séquence, renouvelant ainsi cette technique largement exploitée au cinéma, moins sur le petit écran, autour d’un récit nerveux traitant de thématiques liées à la jeunesse. 


Dénoncer la spirale du masculinisme
 

Ces thématiques, quelles sont-elles ? Le harcèlement scolaire, la construction de genre sur les réseaux sociaux, et notamment la culture "incel", ces hommes involontairement célibataires qui accusent les femmes de les rejeter. Dans Adolescence, en immersion au cœur d’un commissariat, puis d’une école, et enfin d’une maison de famille, on comprend que Jamie (époustouflant Owen Cooper, nouveau prodige du milieu), élevé à la dure, impopulaire, s’est peu à peu enfermé dans la spirale du masculinisme, jusqu’à commettre un féminicide. Une misogynie alimentée par son activité sur Internet, où se créent de nombreuses communautés réactionnaires, séduites par la théorie du 80/20 d’Andrew Tate, selon laquelle 80% des femmes ne seraient attirées que par 20% des hommes. 


De l’ordinateur au Parlement 

Au Royaume-Uni, terre de tournage mais aussi théâtre d’attaques de même nature ces dernières années, Adolescence a connu une résonnance toute particulièrement. Jusqu’à dépasser les frontières de l’écran : la série a ravivé le débat sur l’utilisation des téléphones, mais aussi sur l’éducation, levier essentiel pour déconstruire les idéologies véhiculées sans régulation sur le web. Diffuser Adolescence au palais de Westminster ainsi que dans les collèges et lycées depuis une plateforme partenaire à Netflix, comme l’avaient publiquement encouragé la députée travailliste Anneliese Midgley, puis Keir Starmer, en marque la première étape. 

« C'est une initiative importante pour encourager le plus grand nombre possible d'élèves à regarder le programme », a déclaré le Premier ministre, qui a lui-même vu la série avec ses enfants adolescents, comme 66 millions de personnes en deux semaines sur Netflix. Un record pour une mini-série britannique ! 


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