Les regards, les remarques, puis une main, puis carrément les frotteurs… Aujourd’hui, quelle femme peut se vanter d’avoir pris les transports en commun sans avoir été victime de harcèlement ou pire, d’agression ?
Aucune. C’est la terrible vérité qui a éclaté après une étude menée par le Haut Conseil à l’Égalité en 2015. 100 % des femmes utilisatrices des transports en commun ont déjà été victimes soit de harcèlement sexiste, soit d’agression sexuelle durant leurs trajets. Encore plus triste, 3 femmes sur 4 adaptent leur tenue par peur de ces agressions. Trop c’est trop, et c’est pour ça que l’association Osez le Féminisme ! a lancé une campagne contre les violences sexistes dans les transports en commun.
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Cette campagne se déroule en deux temps, et a déjà débuté lors de l’ouverture du métro la nuit une fois par mois, le week-end dernier. L’association a lancé une grande enquête en ligne, pour évaluer les violences sexistes et mesurer l’efficacité des dispositifs d’urgence mis en place pour les usagères. Toutes les femmes qui empruntent régulièrement les transports en commun sont invitées à répondre.
Ensuite, tout le monde peut témoigner et évoquer ses expériences de harcèlement ou d'agression sexuelle dans les transports sur les réseaux sociaux avec le hashtag #WagonSansCouillon.
[CAMPAGNE] #WAGONSANSCOUILLON
— Osez le féminisme ! (@osezlefeminisme) 14 septembre 2019
Grande enquête sur le harcèlement sexiste et les agressions sexuelles dans les transports ! 2 minutes suffisent et nous avons besoin de vous !! https://t.co/lO68KXnxS6 pic.twitter.com/M4wC5cr7LF
Osez le Féminisme ! dévoilera les résultats de l’enquête le 12 octobre prochain, à l’occasion de la deuxième nuit des métros parisiens. Avec ces résultats, l’association espère faire bouger les choses, vite et bien, pour que toutes les femmes puissent prendre les transports en commun en toute sérénité, sans se soucier de leur tenue ou des regards trop insistants.
Nous, on a hâte de connaître les résultats.