6 films et séries à (re)voir cette semaine (24 août)

undefined 23 août 2016 undefined 02h00

Louis Haeffner

Comme les sorties ciné c’est pas toujours folichon folichon, on vous propose chaque semaine cinq films à voir ou à revoir, piochés dans le programme télé, notre mémoire de gamin, les magazines spécialisés, et – quand même ça vaut le coup parfois – les salles obscures de la capitale. Et une série aussi, parce qu’on sait que vous êtes des gros geeks.


Au ciné cette semaine

Les vacances touchent à leur fin, et Dieu qu'il était temps, au vu de la pauvreté de l'offre cinématographique estivale. Vous êtes allés voir Suicide Squad du coup ? Un scandale, j'ai carrément eu de la peine pour cette pauvre Cara Delevingne. Espérons que ça repartira sur les chapeaux de roues dès la semaine prochaine, parce que ce n'est clairement pas celle-ci qui va nous réconcilier avec les salles obscures au mois d'août. Cependant, en incorrigibles optimistes que nous sommes, on a quand même trouvé le moyen de sélectionner trois films sortis ce mercredi. Bon on est sûrs de rien, mais qui ne tente rien n'a rien, comme disait ma grand-mère. On évoque même pas les autres, on a trop la flemme.


Dans le noir
 

J'ai regardé la BA derrière ma main tellement le truc est flippant. Le pitch vite fait : une espèce de momie pas hyper bien intentionnée apparaît dans le noir et disparaît dès qu'on remet la lumière. Mieux vaut ne pas être à court de duracel pour ta maglite mon coco. 


Mimosas, la voie de l'Atlas

Ça sent la grosse claque chamanique, le choc culturel, enfin tous ces qualificatifs débiles qu'on emploie habituellement pour parler d'un univers qu'on ne connaît pas. Pour ceux qui ne sont pas partis en vacances, ce film arrive donc à point nommé pour vous faire voyager un peu, surtout spirituellement, ça ne vous fera pas de mal. 


Agents presque secrets

Oui on sait ce que vous vous dites : « Eh ben y'a du laisser-aller au Bonbon ! » C'est vrai qu'en vous conseillant d'aller voir une comédie avec un titre aussi pourri, on fait preuve de ce qu'on pourrait appeler communément un gros craquage en bonne et due forme. Mais on vous propose justement de vous détendre un peu, et de vous marrer en toute simplicité devant les pitreries de Dwayne Johnson et Kevin Hart, accompagnées d'une bonne petite douche d'explosions spectaculaires. Ça rafraichit !


En page 2, une série, un Lynch palmé et un docu

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Une série : This is England

Vous vous rappelez forcément de l'excellent film du même nom, sorti en 2006 (ouais, ça fait dix ans...), qui mettait en scène un gamin du nord de l'Angleterre, Shawn, dont le père était décédé pendant la guerre des Malouines. On nous présentait alors une joyeuse bande de skinheads, plus rebelles et foutraques que méchants et bêtes, hyper attachants et à l'accent incompréhensible pour le commun des francophones (et même des anglophones). Eh bien cette série est tout simplement la suite du film, trois ans après pour la première saison (1986) et avec chaque fois deux ans d'écart entre chacune. On retrouve les mêmes personnages, joués avec beaucoup de justesse par les mêmes acteurs, toujours dans un souci de mise en scène très esthétisée. Une véritable fresque historico-sociale, impossible à lâcher tant le spectre des émotions est large et fouillé. De la folie, du style, de l'humour et du foot, c'est ça l'Angleterre ! 


Palme d'or 1990 : Wild at Heart de David Lynch

"Sailor et Lula" en français, l'un des seuls films à peu près "normaux" de Lynch, est un bijou que tout être humain se doit de regarder au moins une fois. Pourquoi ? Pour les deux acteurs principaux d'abord, Nicolas Cage et Laura Dern, absolument irrésistibles ; pour l'esthétique toujours aussi tripante de Lynch ensuite ; et enfin, pour sa bande-son résolument rock 'n' roll, de Megadeth à Elvis Presley. L'histoire est celle de Sailor et Lula, amants fous d'amour contrariés par la mère de cette dernière, plutôt timbrée depuis la mort accidentelle de son mari dans un incendie. Protectrice maladive, elle n'a qu'un but dans la vie, éloigner Sailor de sa chère Lula. Une love story psyché, stylée et pleine de références pop, notamment au Magicien d'Oz qui file la métaphore tout au long du film. En un mot : une merveille. 


Un docu : Club Med, Les Trigano

Eh oui les vacances sont finies, vous avez quitté votre petit Airbnb trop mignon du quartier branché de Split pour retrouver votre 20 m2 à Jules Joffrin. Mais les vacances, avant, peut-être même quand vous étiez petits, c'était un autre délire. Le Club Med, ça c'était quelque chose, au moins vous étiez pris en charge, vous vous amusiez sans avoir à vous mettre sur liste sur facebook, et vous étiez sûrs de niquer. Aaaah la France, c'était quand même vachement mieux avant... Le docu ci-dessous vous donne une petite idée de comment ça marchait tout ça, de l'idée révolutionnaire de départ aux liens évidents avec le show-bizz actuel. Edifiant, et très très intéressant. Merci Complément d'Enquête, comme quoi France télévisions est capable de bien mieux que de commentaires à la limite de l'injure raciste pendant les JO...