Une renaissance qui ravira les nostalgiques du rap français à l'ancienne. Que ce soit de près ou de loin, la génération Y a été marquée par le groupe 113, qui a vécu son heure de gloire dans les années 2000, avant de tomber dans les abysses vers 2011, faute de productivité. Pourtant, treize ans plus tard, Rim’k, AP et Mokobé pourraient bien remonter à la surface. En tout cas, tout mène à penser que les trois copains de Vitry-sur-Seine souhaitent faire encore un petit bout de chemin ensemble, en commençant par l’interview donnée par Rim’k au Parisien ce dimanche 6 octobre.
🚨 « LES PRINCES DE LA VILLE » de 113 devrait bientôt être disponible sur toutes les plateformes de STREAMING !!
— Kultur (@Kulturlesite_) October 6, 2024
Rim’k a indiqué travailler dessus avec ses avocats. pic.twitter.com/EAXgPraT6B
Redevenir Les Princes de la ville
Un docu sur Arte, un show devant 24 millions de téléspectateurs, et la machine se remet en marche. Si on reparle du 113 ces derniers temps, c’est d’abord suite à la performance remarquée de Rim’k, membre fondateur du groupe, lors de la cérémonie d’ouverture des JO. Si les plus jeunes se sont écrié·es « C’est qui, lui ? » lorsque le rappeur a débarqué sur la scène flottante, plus d'un OG savaient, et s’attendaient à l’entendre chanter "Les princes de la ville" au lieu de "King", titre jusque-là inédit.
C’était d’ailleurs le projet, comme le révèle le rappeur dans Le Parisien : « La vraie histoire, c’est que j’ai été sollicité pour représenter la musique urbaine, le rap, dans une séquence où il y avait du BMX, du breakdance. Et dans ce tableau, je devais jouer un extrait des "Princes de la ville" mais ça n’a pas été possible pour des raisons de droits. L’idée était aussi de composer un morceau inédit, alors j’ai écrit "King" avec, dans le texte, des références aux "Princes de la ville" .»
En effet, les samples utilisés dans plusieurs musiques de l’album (empruntés à Marvin Gaye et Curtis Mayfield) n'étaient pas libres de droit, et n'ont pas été achetés : depuis 2009, l’album est introuvable, et les opus conservés par les fans valent de l’or. C’est pourquoi une réédition devrait sortir à la fin de l’année, après deux ans de travail. Une bonne nouvelle pour les fans de hip-hop, qui ont pu se remettre dans le bain grâce à la série documentaire d’Arte sur DJ Medhi – de son vrai nom Mehdi Faveris-Essadi –, qui s'occupait des prod' du groupe et qui est décédé tragiquement en 2011 à 34 ans.
Retour à tâtons
Et on ne devrait pas retrouver 113 uniquement sur les étagères de l’espace culturel. Rim’k a également informé le quotidien francilien d’un projet de tournée imminent. « On a des demandes, de belles propositions de concerts, de film, aussi, pour raconter l’histoire du 113. Ça, c’est vraiment lié au succès du documentaire sur DJ Mehdi », explique le rappeur. Pour le visionner, ça se passe sur le site d’Arte ou sur Youtube. Les six épisodes, réalisés par Thibault de Longeville, ami d’enfance de Mehdi, durent entre 31 et 50 minutes.