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[ITW] Aaron signe son retour avec un EP foudroyant

Publié le 3 janvier 2020 à 18h31

Modifié le 3 janvier 2020 à 18h43

par Sarah Leris

La sortie de U-turn (Lili) en 2006 avait assuré au duo AaRON une place de choix dans le cœur de tous les flâneurs mélancoliques, spleenétiques, amoureux des strophes ou simples hédonistes. Trois albums et plusieurs centaines de concerts plus tard, Simon Buret et Olivier Coursier sont de retour avec un EP cosmique, touchant, qui aborde les défis d’aujourd’hui en les mettant tous au tapis. Avec un album prévu avant l’été et un Zénith de Paris annoncé en novembre prochain, 2020 sera l’année d’AaRON ou ne sera pas.


On vous avait quittés en 2015 avec l’album We Cut The Night. Il s’est passé quoi depuis ?

Olivier : On a enchaîné une centaine de concerts pendant deux ans, et puis il a fallu qu’on fasse une pause, qu’on se concentre sur nos vies, qu’on voyage, qu’on vive pour avoir des choses à raconter pour la suite.

Simon : On avait des restes de We Cut The Night dans les tuyaux qu’on voulait retravailler, puis on s’est laissé porter pour le nouvel album, qui est l’un des plus tentaculaires qu’on ait fait. On tirait des fils et ça en amenait d’autres, c’était excitant et déroutant en même temps. Ça se passe souvent comme ça quand on crée nos albums, c’est le chaos, et puis soudain il y a un premier fil qui se tire et nous excite l’oreille. Quand Olivier m’a envoyé du son de “The Flame”, c’était tellement puissant, solaire et excitant que ça a posé la première pierre de tout le reste.


The Flame est un single très électro quand le reste de l’EP est plus calme. Pourquoi avoir voulu casser le rythme au fil de l’écoute ?

Simon : La base d’une bonne chanson, c’est que ça doit tenir avec rien, juste une mélodie avant tout. Cet EP donne la couleur de ce qui va suivre, on avait besoin de montrer tous les mécanismes du jour, comment une personne dans une même journée marche à des rythmes différents et vit tellement de sensations, d’émotions, de vies différentes sans même s’en rendre compte. Le rôle d’un album c’est aussi ça, je crois. C’est pour ça que la musique n’a pas d’âge, qu’il y a des morceaux qui restent toute une vie. Ce rythme-là, c’est toi qui l’adopte, c’est la couleur de ton cœur. En fonction de ton caractère, et de la chanson que tu écoutes, tu peux avoir envie de danser, de pleurer, de baiser, de marcher, de courir, de vivre en fait, c’est ton cœur qui colore les choses.


Cette nouvelle sortie s’accompagne d’une identité visuelle forte avec le clip de The Flame et ses pas de danse décomplexés au Palace. Comment vous l’avez travaillée, cette identité ?

Simon : “The Flame” parle d’un sujet précis, celui d’oser. Ce titre est né au milieu du chaos qui se passe en ce moment et qui est de plus en plus visible. Ce qui nous attirait, c’était de dire aux gens « réveille-toi, regarde ce qu’il se passe ! », d’avoir ce geste d’oser, oser embrasser quelqu’un que tu aimes, oser lui dire que tu l’aimes, oser partir de ton taff, oser changer les choses, putain on est sur une boule au milieu de rien du tout, on a la chance d’avoir le choix, fais-le ! “The Flame”, c’est ça. Se libérer de ses démons et prendre des risques, en général, ça t’apporte des choses que tu n’aurais même pas imaginé.

Olivier : J’ai voulu qu’on applique ce conseil à nous-mêmes avec une danse, quelque chose que je n’ai pas spécialement l’habitude de faire.

Simon : Ces lieux où les gens dansent, c’est le bonheur. Et avant d’être le Palace, c’est un lieu où tout le monde se lâche, comme dans n’importe quelle boite de nuit. C’est fou quand tu y penses, si tu danses comme ça dans la rue les gens te trouvent taré ! On voulait donner de la liberté aux gens en commençant par la montrer nous-mêmes.


On observe aussi dans le clip une forte gémellité. Vous êtes aussi complémentaires dans le travail d’écriture et de composition ?

Olivier : Oui, on a des grosses choses en commun et d’autres différentes, et on s’en sert pour construire les morceaux, on se pousse l’un et l’autre dans nos transformations, sans jugement. On teste plein de choses, si ça ne marche pas ce n’est pas grave, et on fait comme ça à chaque album, on repart à zéro, c’est une vraie transformation. Découvrir des mondes, essayer, trouver le point d’entrée qui va faire qu’on ressent des choses, c’est ultra important.


Le thème de la libération est très présent dans ces nouveaux titres, d’où vous vient cette envie d’émancipation, de lâcher prise ?
 

Simon : Je crois que je me sens de plus en plus enfermé, la vie tente tout le temps de te remettre sur des rails. J’ai beaucoup voyagé, et après We Cut The Night j’ai beaucoup déconnecté, parce qu’AaRON c’était une énorme machine. J’ai eu ce besoin de me décrocher de moi-même et d’aller dans des zones plus souples que sont la nature, parce que c’est ce qui me nourrit le plus, Olivier aussi. C’est tellement nécessaire.


Vous prenez aussi le risque de vous réconcilier avec le français, qui met bien plus à nu.

Olivier : En France oui. Mais on a la chance de beaucoup jouer à l’étranger, moi je me demande plus comment eux vont réagir, ceux qui ne comprendront pas le texte. Avec le son de cet album-là, le mélange était intéressant avec la langue française. On a l’impression que ça apporte quelque chose de nouveau.

Simon : Je voulais aussi me faire peur, j’ai toujours écrit des poèmes en français mais Olivier m’a pas mal poussé pour oser y aller cette fois. Je ne voulais pas rentrer dans le moule de la chanson française, même s’il a pas mal explosé au cours de ces dernières années. Alors c’est effectivement un risque, mais c’est ce qu’on aime, et un artiste prend tous les jours le risque de ne pas réussir à s’exprimer.


C’est quoi vos adresses préférées à Paris ?

Simon : Le Palace c’est cool pour boire des coups tard le soir. J’aime bien boire le café du matin au Café de la Mairie, place Saint-Sulpice (6e), et manger à Tien Hiang, rue Bichat (10e). J’adore aussi le petit café dans le square du Luxembourg, il n’a pas de nom et il faut bien le chercher, tu peux t’y installer le matin, au soleil, sur sa petite terrasse en métal.


"The Flame" / KID74 / Birds in the Storm
Sortie le 07/02/20
En concert le 21/11 au Zénith de Paris

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Les meilleures adresses de restaurants brésiliens à Paris

Publié le 7 mai 2025 à 17h00

par La Rédac'

Nos restaurants brésiliens préférés à Paris 

Mexicaine, grecque, italienne, thaïlandaise... Paris regorge de cuisines singulières venues des quatre coins du monde. Et quand on rêve d'une petite escapade gastronomique, le Brésil et ses plats riches et goûtus nous vient tout de suite en tête. Alors, tenté·e ?


Gabriela

En poussant les portes vertes de Gabriela, on entre dans une véritable jungle urbaine. Le restaurant-épicerie s'illustre telle une favelas, haute en couleur et en saveur. Sur place ou à emporter, on déguste par exemple le fameux Feijoada, plat national brésilien à base de porc, haricot noir, riz et chou vert, ou le Vatapá, une crème au lait de coco, gingembre et épices accompagnée de gambas sautées. Pour les petites faims ou en entrée, on retrouve une multitude de "Petiscos" comme les frites de manioc (Mandioca frita), ou les célèbre petits pains au fromage (pão de queijo). 

Gabriela
  • 3, rue Milton – 9e
  • Dimanche : 12:00 - 18:00
  • Mardi - vendredi : 19:00 - 0:00
  • Samedi : 12:00 - 16:00, 19:00 - 23:55
  • Lundi : Fermé
  • +33 1 42 80 28 14
  • Site web
  • 4.3 / 5

  • Brasileirinho

    Envie de chaleur ? Brasileirinho fait monter la température, ambiance carnaval de Rio. Entre tradition et innovation, les classiques (revisités ou non) de la cuisine brésilienne sont tous à la carte. Pas de lianes ou de sables d'Ipanema pour la décoration, mais le soleil est bien dans les assiettes. Le petit plus : le week-end, des musiciens locaux assurent le show

    Brasileirinho
  • 129, rue Legendre – 17e
  • Dimanche - samedi : 19:00 - 22:15
  • Lundi : Fermé
  • +33 1 46 27 63 64
  • 4.6 / 5

  • Obrigado

    Ce petit restaurant importe la chaleur brésilienne avec sa cuisine traditionnelle et ses sons dansants. On retrouve la lambada dans les assiettes : des couleurs, des saveurs, des assiettes généreuses. Ne comptez pas sur le décor épuré et ses canapés chesterfield pour vous faire voyager en Amérique du Sud, tout se passe en cuisine !

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    Obrigado
  • 8, avenue de la Porte de Montreuil – 20e
  • Lundi - samedi : 12:00 - 14:30, 18:30 - 0:00
  • Dimanche : Fermé
  • +33 9 84 58 24 21
  • Site web
  • 4.3 / 5
  • Gloria
  • 48, rue d'Orsel – 18e
  • +33 1 81 29 94 01
  • Site web
  • 4.1 / 5

  • Brutos

    Pour leur premier resto, Lucas Baur de Campos et Ninon Camille Lecomte, couple franco-brésilien, avaient un objectif : « Mettre à l'honneur la culture du bœuf cuit au BBQ comme ils font en Uruguay notamment ». Originaires du sud du Brésil, à la frontière entre l'Uruguay et l'Argentine, les deux cuistots voulaient ramener à Paris ce côté « feu de bois, BBQ » qui manque à notre cuisine parisienne. L'idée ? Utiliser des produits locaux et y apporter une touche brésilienne, uruguayenne et argentine. Simple, efficace et terriblement goûtu. Pour en savoir plus, rendez-vous sur leur page Facebook.

    BRUTOS
  • 5, rue du Général Renault – 11e
  • Dimanche : 12:30 - 15:30
  • Mercredi - samedi : 19:00 - 23:00
  • Lundi - mardi : Fermé
  • +33 1 48 06 98 97
  • Site web
  • 4.3 / 5

  • Rodizio Paris

    À la recherche d'un restaurant de viande à volonté ? Votre investigation prend fin ici. Chez Rodizio, la viande, c'est sacré. Il vous faudra vous rendre à Colombe pour profiter de ces mets grillés à la broche : rumsteack, poulet, agneau... Tous les viandards seront à coup sûr comblés. L'expérience culinaire brésilienne s'accompagne d'une explication autour du rodizio, qui vient du verbe "rodar" en portugais qui signifie "tourner". Ah oui, dernière info mais pas des moindres : ce restaurant brésilien est aussi halal.

    Rodizio Paris
  • 5, boulevard Victor – 15e
  • Dimanche : 19:00 - 23:00
  • Mardi - jeudi : 12:00 - 14:30, 19:00 - 23:00
  • Vendredi - samedi : 12:00 - 14:30, 19:00 - 23:30
  • Lundi : Fermé
  • +33 9 84 34 76 91
  • Site web
  • 4 / 5
  • Oh! Quai Latin 

    Direction la Rive Gauche pour profiter de plats gourmands et de soirées festives. Au menu, des tapas à partager, mais aussi des plats individuels traditionnels : Feijoada, Maoqueca de Camarao, Xinxim de Galinha et on en passe. Des noms exotiques qui, on vous l'assure, vont vous faire saliver et qui s'associent à merveille avec la musique live et les soirées DJ régulièrement organisées. 

    Oh Quai Latin
  • 45, quai des Grands Augustins – 6e
  • Dimanche - samedi : 12:00 - 23:00
  • +33 1 42 49 64 24
  • Site web
  • 4.6 / 5
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