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Une étude montre que seuls 30% des Parisiens sont nés dans la capitale

Publié le 20 février 2025 à 17h00

Modifié le 20 février 2025 à 18h29

par Clémence Varène

Incroyable mais vrai ! Si Paris est la ville la plus peuplée de France, sur les 2 087 600 habitants qui y vivent aujourd’hui et arpentent ses rues chaque jour, seuls 30% sont nés dans la capitale. Une proportion assez faible qui s'explique aussi bien par l'arrivée de personnes originaires d’autres horizons que par le départ des Parisiens eux-mêmes. On vous explique tout.


Un constat qui ne date pas d’hier

Avant toute chose, on tient à préciser que cette étude, bien que menée pour la première fois avec cette ampleur par l’Insee, ne révèle rien de très inattendu, ou qui en tout cas déroge à une tendance observée depuis des années. Au XIXe siècle, la capitale connaît une augmentation démographique importante, passant de 547 756 habitants en 1801 à 2 660 559 en 1901, gagnant ainsi plus de 2 millions d’habitants. Une croissance qui touche à la fois Paris et sa banlieue et s’explique par l'industrialisation massive.

Des migrations au départ plutôt saisonnières et masculines, qui deviennent au fil des ans pérennes et familiales, femmes et enfants se déplaçant pour se réunir. Alors, si le chiffre de 30% peut nous paraître impressionnant aujourd’hui, entre 1861 et 1901, il n’y avait déjà qu’environ 37,6% de Parisiens d’origine dans la capitale. En 2014, l'Insee avait d'ailleurs estimé qu'un tiers des natifs franciliens avaient quitté la région.


Paris, une ville mondiale

Mais alors d’où viennent les Parisiens et les Parisiennes qui aujourd’hui se pressent comme des sardines dans le métro, grillent tous les feux rouges à vélo, ou se rendent avec leur jeu de molkky sur le canal Saint-Martin dès que le soleil pointe le bout de son nez ? Eh bien en 2020, 16% d’entre eux venaient tout simplement de départements franciliens, principalement ceux situés à l’ouest de la capitale. Les Bretons, les habitants du Loiret et de l’Yonne sont également très présents. Et étonnement, ceux du Nord, s’ils sont les plus représentés à Paris, sont pourtant proportionnellement ceux qui quittent le moins leur lieu de naissance.

Nombreux sont également ceux à venir de la France d’outre-mer. Mais leur nombre reste tout de même moins important que celui de la proportion de personnes nées à l’étranger. En effet, selon l’Insee, en 2020, 25% des habitants de la capitale étaient nés à l’étranger, notamment en Afrique ou en Asie. En trio de tête, on retrouve l’Algérie, le Maroc et la Tunisie, qui représentent à eux trois 28% des natifs étrangers.


Des Parisiens et Parisiennes peu fidèles

Dernier facteur qui explique ces seulement 30% de natifs parisiens dans la capitale : le départ de ces derniers. Pour mener à bien ce rapport, l’Insee s’est intéressé aux mouvements des Parisiens, mettant en avant deux vagues de départ de populations. Une première entre 30 et 59 ans, pour profiter de la vie en banlieue parisienne, avec maison, jardin, barbecue et chien. Une autre au-delà de 60 ans, pour cette fois-ci vivre sa meilleure vie grâce à une retraite bien méritée au soleil.

On tient cependant à vous dire que si cette proportion peut vous surprendre, elle est pourtant très loin d’être inhabituelle, puisque cette tendance se retrouve dans la quasi-totalité des grandes villes du pays. C’est Bordeaux qui enregistre le plus fort taux de déserteurs, avec seulement 24% de natifs, tandis qu’à Marseille, la loyauté règne en maître, avec un habitant sur deux originaire de la cité phocéenne. Comme quoi, soutenir l’OM, ça crée une vraie communauté.

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Le plus gros rassemblement de Kevin organisé à Paris ce lundi

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par Auriane Camus

Vous vous appelez Kevin et vous en avez marre que la Terre entière se moque de votre prénom à longueur de temps ? C'est votre jour ! Ce lundi 17 mars, le plus grand rassemblement de Kevin jamais organisé se tiendra devant le Forum des Images, en plein cœur de la capitale, à partir de 19h30. Et la bonne nouvelle, c'est que vous avez le droit de venir les soutenir, même si vous ne vous appelez pas Kevin.


Le rendez-vous des Kevin

Si ce rassemblement pas comme les autres a lieu à cette date, ce n'est pas pour fêter la Saint-Kevin (qui a lieu le 3 juin) mais pour marquer la sortie sur grand écran du documentaire Sauvons les Kevin, en présence du réalisateur Kevin Fafournoux, ce lundi 17 mars à partir de 19h30 au Forum des Images. Le film d'1h05 sera ensuite diffusé sur Paris Première le samedi 22 mars à 22h55, pour celles et ceux qui n'aurait pas pu assiter à l'événement.


Sauvons les Kevin

Un documentaire realisé par un Kevin, pour les Kevin et avec des Kevin, il fallait y penser. C'est pourtant le pari fou entrepris par Kevin Fafournoux, directeur artistique, motion designer, et surtout réalisateur du documentaire Sauvons les Kevin. Depuis 2022, ce dernier a entrepris une campagne de financement participatif avec pour objectif la sortie d'un documentaire autour de ce prénom si populaire des années 90. On vous en parlait d'ailleurs déjà à l'époque lorsque la campagne venait d'être lancée.

« Sous un angle humoristique, ce film aura pour but d'analyser les stéréotypes et clichés autour de mon prénom et de voir comment ils entrainent des préjugés voire même de la discrimination, explique le réalisateur sur son site internet. Avec une ambition ludique, didactique, il permettra de comprendre ce type de mécanismes, d'encourager à les déconstruire pour mieux raisonner. Et qui sait, peut-être même inverser la tendance et remettre les Kevin à la mode. »

Et bonne nouvelle, après plusieurs années de travail, le documentaire est sur le point de sortir sur grand et sur petit écran. Comme promis, il mettra en scène tout un tas de Kevin aux expériences et horizons différents : un Kevin médecin, un Kevin avocat, des Kevin vieux, des Kevin jeunes, un Kevin qui a fini par changer de prénom... Tous partageront leur expérience et raconteront comment ils vivent avec ce même prénom. Bien évidemment, un documentaire ne serait pas complet sans quelques scientifiques pour donner leur avis : sociologues et chercheurs décrypteront les tendances et les mécanismes qui ont mené à cette vision stéréotypée de ce prénom. Le tout avec un univers pop et décalé, en référence aux codes visuels des années 90, période phare des Kevin. 

Et en attendant la sortie du docu, vous pouvez toujours aller faire un tour sur la page Ulule du projet ou sur le site de Kevin Fafournoux, pour en apprendre plus sur l'évolution du projet, sur le réalisateur, ou juste sur le prénom Kevin. 


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