5 trucs que vous ne saviez pas sur l’histoire du métro parisien

undefined 13 juillet 2024 undefined 18h00

Clémence Varène

Tous les jours, notre connaissance du réseau des métros parisiens est mise à rude épreuve. Que ce soit lorsqu’il s’agit de trouver une solution de repli en cas d’incident technique inattendu, ou bien à travers les jeux et quiz divers et variés qui fleurissent chaque semaine. Alors, pour parfaire votre expérience, on vous propose un petit retour en arrière, à travers 5 anecdotes insolites sur l’histoire du métro à Paris.


Quand acheter un ticket ne demandait pas de vider son PEL

Lors de son invention, le métro a été perçu comme une véritable révolution dans les rues de Paris. Et ça peut se comprendre. C’était un moyen rapide, sûr et innovant de se rendre d’un point A à un point B sans devoir se soucier de la cohue qui envahissait les rues. Et en plus de cela, c’était, à l’époque (et on dit bien à l’époque) un moyen de transport hyper abordable. Le billet en première classe coûtait 25 centimes de francs, et celui de seconde 15 soit… 4 centimes d’euros ! Un prix absolument dérisoire, surtout quand on sait que les tarifs vont encore doubler d'ici à quelques jours pour les JO.


Un véritable musée

Louvre-Rivoli, Arts et Métiers, Cluny, aujourd’hui, les stations originales sont nombreuses. Mais au départ, la vraie œuvre d’art ne se trouvait pas dans les stations, mais à leur entrée ! Je vous parle bien évidemment de ces incroyables arches vertes, symboles de l’Art nouveau. Néanmoins, elles seront très vite démontées pour diverses raisons, et, des 167 créations de départ, il n’en reste plus que 88. Encore plus rares, les stations qui ont encore leur édicule (soit un petit toit en verre au-dessus des escaliers). À notre connaissance, il en existe 3 : Porte Dauphine, Abbesses et Châtelet, au niveau de la sortie place Sainte-Opportune.


Des stations fantômes par dizaines

Vous l’avez sans doute déjà remarqué en empruntant certaines lignes, mais il existe un certain nombre de stations laissées à l’abandon dans Paris. Et si certaines, comme Porte Molitor ou Haxo, n’ont jamais accueilli de public, ce n’est pas le cas de toutes. En effet, un grand nombre de stations, comme Champs-de-Mars ou Arsenal, ont fermé leurs portes au début de la Seconde Guerre mondiale, en 1939. Qu’elles aient été trop proches d’autres stations, ou pas assez utilisées, elles servent aujourd’hui le plus souvent de dépôt, de garage, ou de terrain de jeu pour les graffeurs.


Quand des académiciens prenaient le pouvoir sur le métro

Au début du XXe siècle commence le percement de la ligne 4. Une révolution, puisque ce métro sera le premier à traverser la Seine. Pourtant, enfer et damnation, pour qu’elle puisse voir le jour, il faut démolir une partie des bâtiments de l’Institut de France. Un scandale que les Académiciens ne sauraient accepter. Et à grand renfort de protestations, ils finissent par obtenir gain de cause, et la 4 adopte un tracé « serpentiforme », en contournant le lieu. Un bouleversement qui rendra d’ailleurs sa construction beaucoup plus complexe, puisque le nouvel itinéraire n’est pas droit, et passe sous l’île de la Cité.


Le métro, un symbole de rébellion

Vous ne l’aviez peut-être pas encore remarqué, mais en France, comme chez nos voisins anglo-saxons un peu louches, les trains de grandes lignes ferroviaires roulent traditionnellement à gauche. Le métro lui, cependant, roule à droite, depuis son lancement. Pourtant, ici, il n’est absolument pas question de bon sens, ou de mimétisme par rapport aux voitures. Non, il s’agit plus d’une question… d’ego. Lors de la création des premières lignes, Fulgence Bienvenüe et Charles Roederer, de la Compagnie du Métropolitain de Paris, décident de choisir la droite pour une seule bonne raison : ne pas faire comme les autres, et se démarquer. Bon, une démarche en demi-teinte, puisque je suis convaincue que personne ne s’est fait la réflexion un jour.

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