C’est le calcul obtenu par le collectif féministe Les Glorieuses : en se basant sur les inégalités salariales entre hommes et femmes, en 2016 les Françaises ne seront plus payées à partir de la date fatidique du 7 novembre, à 16h34 et 7 secondes précisément. Pour que les mentalités évoluent enfin, Les Glorieuses ont lancé le hashtag #7novembre16h34.
#7novembre16h34. Un hashtag énigmatique pour une réalité incompréhensible : pourquoi, en 2016 en France, les femmes sont-elles encore payées 15% de moins que les hommes ? Inspirée par une initiative islandaise, la newsletter féministe Les Glorieuses veut inciter les femmes (et les hommes) à quitter leur travail à cette heure précise lundi, en signe de protestation contre l’inégalité des salaires.
#7NOVEMBRE16H34 Les femmes veulent l'égalité des salaires https://t.co/vZC3IR97et pic.twitter.com/O4P72CJPLR
— Les Glorieuses (@Les_Glorieuses) 28 octobre 2016
« En s’emparant collectivement de ce sujet, nous montrons que l’inégalité des salaires entre les genres n’est pas une “affaire de bonnes femmes” », peut-on lire sur la page Facebook de l’événement.
Le rapport annuel Global Gender Gap révélait mercredi que « le fossé entre les sexes est plus élevé qu'il n'a jamais été depuis 2008 ». Selon ces nouvelles données, l’écart économique entre les sexes ne devrait pas disparaître avant… 2186. Une inégalité chronique qui cause des dommages sociaux et politiques considérables, difficilement réparables.
Rebecca Amsellem et Alix Heuer, cofondatrices des Glorieuses, expliquent qu’elles cherchent avant tout à provoquer une prise de conscience. Aux femmes, aux syndicats et aux politiques de se saisir du mouvement pour enfin faire avancer les choses. L’inégalité des salaires n’est pas "réservée uniquement" à une moitié de la population, mais est symptomatique d’un déséquilibre qui gangrène notre société et nous concerne tous d’une façon ou d’une autre.