Peut-être vous sentez vous sur les nerfs depuis la semaine dernière. Etourdis par la chaleur lourde du soleil parisien et de la pollution, stressés du lever au coucher au point de friser la crise de panique ? Si vous vous reconnaissez dans cette description, vous souffrez peut-être d’anxiété estivale. Un mal dû à un phénomène cérébral déjà mis en lumière par le journal Psychiatry and Clinical Neurosciences en 2006. On vous explique tout.
Les symptômes
Même chiller dans un parc au soleil dimanche après-midi vous a épuisé. On s’énerve rapidement et pour un rien, on tire sur la corde, on est encore plus crevé et toujours plus énervé. Un cercle vicieux qui peut déboucher sur une crise de panique. Pour ceux qui en souffrent, cela s’apparente à une frustration particulière. C'est l’impression de ne pas réussir à récupérer et à se reposer. L’impression d’être constamment irrité.
Et tout ça est largement plébiscité par ces petits salopiots de moustiques qui nous empêchent de dormir la nuit, comme si la chaleur ne faisait pas déjà le job. Sérieusement ! Bref, encore un engrenage sans fin qui nous pousse dans les méandres de la fatigue. Et surtout, qui nous fait passer à côté de l’été, qui est quand même censé être la saison la plus cool à la base (surtout pour les chanceux de vacanciers).
Fatigue, anxiété, stress, donc. Mais ça peut aller plus loin. La panique, puis plus tard la tristesse peuvent prendre le dessus, pour entretenir une petite déprime estivale...
L’explication scientifique
De plus en plus de personnes seraient touchées par l'anxiété estivale. Des recherches publiées en 2006 dans le journal Psychiatry and Clinical Neurosciences ont démontré que les taux d'anxiété augmentaient durant les transitions saisonnières et particulièrement en été. Pour la petite explication biologique, ça se passe bien dans le cerveau. Ce dernier (qu’on surestime, apparemment !) interprète parfois les symptômes physiques causés par la chaleur tels que la déshydratation comme étant liés à l’anxiété, du fait de l’augmentation de notre fréquence cardiaque. Il décide donc tout seul comme un grand de faire croire à notre corps qu’on est stressé et fatigué, et on en devient irritable. Pourtant Dieu sait combien c’est pas notre genre, l’irritabilité.
En parallèle de l’explication scientifique, on peut émettre une autre hypothèse, plus sociale. Le changement de rythme, les jours les plus longs de l’année, le stress des perspectives d’avenir et de réussite pour l’année à venir... Ce sont des variables non négligeables, dont il faut réussir à se détacher. Mais fait assez paradoxal, bien qu’on attende tous l’été avec impatience, c’est un moment charnière où notre organisation habituelle est chamboulée et où on fait le point. Ce qui peut-être stressant voire douloureux. L’anxiété peut alors se transformer en dépression estivale, à mesure qu’on ne trouve pas de porte de sortie à notre mal-être...
Les remèdes
Heureusement, il existe quelques précautions à prendre et conseils à suivre pour éviter les situations reloues, et lutter contre cet incubateur d’angoisse qu'est la chaleur.
Sur le plan purement physique les enfants : on s’hydrate un max, on tente de rester au frais (ou on achète un brumisateur et un éventail), on mange équilibré (oui, je sais…) et petite astuce : on se nourrit de fruits secs et à coque. Ne demandez pas pourquoi mais ça aide, vraiment. Et si vous voulez connaître nos meilleures idées pour passer une nuit douce et cotonneuse malgré la chaleur infernale, on est là aussi.
Sur le plan psy, on garde le moral, l'espoir et la joie de vivre. Profitez de l'été, même si vous n'êtes pas fan du soleil. Il y a toujours des expos à voir, des balades à faire, des films à matter, des gens à rencontrer... Il y a de l'énergie à puiser partout, et comptez sur vos proches pour vous y aider.