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Tendance : ces jeunes qui arrêtent l'alcool

Publié le 23 décembre 2020 à 16h49

Modifié le 14 janvier 2021 à 14h10

par Manon Merrien-Joly

 


Un peu d'histoire

Le fait de ne pas consommer d'alcool (pour des raisons morales, de santé ou religieuses) possède un nom – bien méconnu d'ailleurs : il s'agit de "l'abstème". De la même façon qu'il y a toujours une bonne occasion pour boire un verre, il en existe également pour l'inverse. Et c'est comme ça qu'au XIXe siècle (en 1833 précisément) s'est créée la Preston Temperance Society, sous l'impulsion de Joseph Livesey, un militant britannique.

Cette organisation était emblématique des ligues de tempérence qui se sont formées dans quelques pays d'Europe et aux États-Unis au 20e siècle et obéissaient toutes au même principe : « Nous acceptons de nous abstenir de consommer toute liqueur à la propriété intoxicante, bière, vin ou spiritueux, sauf en tant que médicament » mentionnait The Pledge, ("La Promesse"), sorte de bible de ce mouvement non-alcoolisé. Pour des motifs psychologiques, religieux, sanitaires, médicaux, familiaux, philosophiques, sociaux, à cause d'un alcoolisme passé ou par simple préférence de goût, les abstèmes ne buvaient donc pas une goutte.


L'abstème au XXIe siècle

Presque 200 ans après la création de la première ligue de tempérence, le mouvement s'est forcément un peu étouffé, noyé dans les publicités omniprésentes et la représentation de l'alcool dans l'audiovisuel. Aujourd'hui, en contradiction avec l'alcoolisme mondain qui caractérise les soirées parisiennes, les modes de vie sains se frayent une place de plus en plus importante dans nos sociétés. Qu'est-ce qui pousse certains à rejoindre l'équipe d'en face ?

Isidore a 23 ans, elle est musicienne et c'est son métier qui lui a fait prendre la décision de ne plus boire : « J'ai arrêté depuis plus de 3 ans, j'avais 19 ou 20 ans. Ce qui m'a motivée, c'est d'abord que j'ai vu que je n'étais pas maître de moi-même sous alcool. Cette décision est venue avec un changement de mode de vie, en tant qu'artiste musicienne, comme un sportif de haut niveau, je voulais être vraiment saine de corps et d'esprit. » Elle devient ensuite végétarienne puis végétalienne, arrête de consommer tout ce qui est industriel et tout ce qui modifie l'état de conscience. Résultat ? De meilleures performances et une concentration accrue.

Lorsqu'on lui demande s'il y a des conséquences, et comment elle l'a vécu, Isidore explique qu'elle l'a « très bien vécu, même si j'ai perdu des amis, ça permet de faire le tri. Maintenant je me sens totalement libre, en parfaite santé, et il paraît que physiquement je ne vieillis pas. »

Du côté de Marcelline, c'est un traitement médical qui l'empêche de boire, avant qu'elle s'aperçoive qu'elle ne reprendrait finalement pas. « J’ai arrêté depuis deux ans, pour deux raisons principales : premièrement a cause d’un traitement à long terme qui m’interdisait de boire, (quand j’ai arrêté ce médicament je n’ai jamais repris) et surtout pour une question d’éthique, de valeurs... J’ai toujours trouvé ça "laid" une femme ou un homme qui boit. Ça fait des ravages et beaucoup ne se contrôlent plus. »

Et quand elle fait la fête, qu'est-ce que ça change ? « Au début je l’ai plutôt mal vécu surtout en soirée, parce que je me pensais incapable de m’amuser sans, et pourtant maintenant je suis la première à faire la fête jusqu’au bout de la nuit, je n’ai vraiment plus besoin de ça ! Le plus positif c’est surtout le lendemain : même après une grosse soirée je me sens juste fatiguée, mais pas mal à cause de l’alcool. Moins cool, à défaut de boire je fume beaucoup plus de cigarettes, comme pour me donner une contenance, accompagner les autres, inconsciemment. »


Du blackout à la remise en question

Parfois, c'est la cuite de trop, comme pour Agnès : « C’était après le bal des pompiers de l’année dernière où j’en suis venue à me retrouver tellement mal que je n’arrivais plus à bouger ni parler. C’est mes amis qui ont dû me ramener chez moi. Ça arrivait vraiment souvent que je me retrouve complètement torchée mais jamais à ce point. Je me suis sentie comme un déchet, et je me suis rendue compte que là si je n’avais pas été entourée, ça aurait pu virer au drame.... » Patrick a également tout stoppé après un gros blackout, il a arrêté de boire pendant deux ans : « J'étais arrivé à un point où je buvais quasiment tous les soirs, que ce soit devant une série ou en soirée. Le lendemain de ma dernière cuite, je me suis souvenu être complètement mort, comme une loque. Je me suis dit "Qu'est-ce que tu penserais de toi si tu te voyais dans cet état ?". »

Après avoir évité les soirées pendant plusieurs semaines en révisant un concours, Agnès explique ne plus avoir besoin « de se mettre minable pour s'amuser » et avoir quelques amis qui ont suivi le mouvement. Même scénario pour Philibert, 26 ans, qui a arrêté il y a trois ans en voyant ses potes abuser de la tise, sans parfois s'en rendre compte « car l'alcool est une drogue socialement acceptée (voie encouragée) en France. » 

Alphonse nous a raconté l'incompréhension qui règne dans certaines teufs, après qu'il ait arrêté en février 2017 : « Y'a toujours un mec qui me demande comment je fais pour m'amuser. Premièrement je trouve que ce genre de personnes sont de tristes personnages incapables de savourer un bon moment lucide, et ensuite c'est vrai qu'être entouré de mecs qui picolent ou fument et forcent pour que tu fasses la même c'est relou, mais je trouve que ça te permet de profiter à 100% du moment et de t'en rappeler. »

On s'aperçoit qu'il y a clairement deux équipes : ceux qui ne vont plus en soirée parce qu'ils ne retrouvent pas l'ambiance des fêtes alcoolisées précédentes, et ceux pour qui arrêter de boire a été difficile au début, et puis qui s'y sont fait. Patrick nous confie qu'au début, l'adaptation est compliquée : « J'avais du mal à kiffer comme mes potes bourrés. Puis au fur à mesure, tu t'ambiances comme eux, et c'est limite si le fait d'être entouré de gens bourrés te donne un effet placebo et te donne l'effet toi aussi d'être "pompette", mais sans la gueule de bois le lendemain. »

Au final, que du plus, surtout pour l'organisme : Patrick dit avoir « ressenti la différence sur mon corps dans les 2 à 3 mois après avoir arrêté. Tu te sens mieux, plus en forme, t'as d'autres intérêts en soirée et tu kiffes d'autres trucs. Mais bon, depuis janvier 2018 (le Nouvel An), j'en ai eu marre, et je me suis dit que je m'étais prouvé que je pouvais arrêter sans ressentir de manque. Et du coup, j'ai une toute autre approche de l'alcool. Je bois moins en soirée, je fais moins de soirées aussi. »


La Société française d'alcoologie propose un questionnaire de dépistage simple permettant de repérer les addictions à l'alcool. Une réponse positive à l'une des quatre questions suivantes est évocatrice d'une difficulté avec l'alcool, on vous laisse avec :

- avez-vous déjà essayé de diminuer votre consommation d'alcool ?

- votre entourage vous a-t-il déjà fait des remarques au sujet de votre consommation d'alcool ?

- avez-vous l'impression que vous buvez trop ?

- vous arrive-t-il de boire dès le matin ?

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Vous avez un voyage de prévu au printemps 2025 et prévoyez de partir de l’aéroport d’Orly ? Si vous habitez à Paris et aviez pour objectif de rejoindre l’aéroport avec le traditionnel Orlybus, il va vous falloir revoir vos plans. À partir du 3 mars prochain, cette ligne de bus lancée il y a plus de 60 ans va définitivement disparaître. Une décision prise par Île-de-France Mobilités (IDFM) en raison d’une baisse drastique de la fréquentation. 

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Une baisse de la fréquentation pour l'Orlybus

Entre un bus qui passe toutes les 8 à 15 minutes, de 6h à 00h30, et relie uniquement Denfert-Rochereau à Orly et un métro programmé toutes les trois minutes et parcourt l’entièreté de la capitale et de sa banlieue du nord jusqu’à l'aéroport, le choix est vite fait. 

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Depuis sa mise en circulation à l’été 2024, la ligne de métro 14 a volé la vedette à l'Orlybus, puisque cette dernière relie Saint-Denis - Pleyel à l’aéroport d’Orly en effectuant des arrêts dans toute la capitale. Le constat est clair, Orlybus a observé une chute d’environ 70% de sa fréquentation en l’espace d’un peu plus de six mois. Le métro 14 représente « désormais un moyen beaucoup plus rapide et fiable de se rendre à l’aéroport », précise IDFM au Figaro


Le métro, une alternative moins coûteuse

Le métro au détriment du bus, un mal pour un bien ? Peut-être, d’une certaine manière. Si le tarif pour un ticket Orlybus était de 13€, celui pour le métro 14 coûte 10,30€. Tous les voyageurs pourront donc réaliser une petite économie. Pour les détenteurs du Pass Navigo, rien ne change : le trajet en métro jusqu’à Paris-Orly est toujours inclus dans l’abonnement, comme c’était le cas pour l’Orlybus. Le budget auparavant dédié à l’Orlybus sera quant à lui attribué au Roissybus qui dessert l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle.


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