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Comment maîtriser sa consommation d'alcool en confinement ?

Publié le 15 avril 2020 à 10h03

Modifié le 15 avril 2020 à 14h46

par Manon Merrien-Joly


En février dernier, la revue médicale The Lancet publiait un ensemble d'études croisées autour de l'impact psychologique de la quarantaine, rapportant que « la plupart des études examinées ont fait état d'effets psychologiques négatifs, notamment des symptômes de stress post-traumatique, de confusion et de colère », et que c'est à long terme que s'installe l'augmentation des substances comme le tabac, l'alcool ou la drogue. 


Êtes-vous alcoolique ?

La consommation d'alcool est chez certain.e.s ancrée dans des lieux de sociabilité (bars, restaurants...) ou associée à une habitude. À l'heure où nous sommes toutes et tous confiné.e.s, plus besoin de se déplacer au bar pour retrouver les potes, la fête est dans le salon. Résultat, il est facile de s'ouvrir une bière ou de se servir un verre de vin en faisant à manger où en fumant une cigarette à sa fenêtre. Êtes-vous alcoolique pour autant ? 

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La Société française d'alcoologie propose un questionnaire de dépistage simple permettant de repérer les addictions à l'alcool. Une réponse positive à l'une des quatre questions suivantes est évocatrice d'une difficulté avec l'alcool : 

  • avez-vous déjà essayé de diminuer votre consommation d'alcool ?
  • votre entourage vous a-t-il déjà fait des remarques au sujet de votre consommation d'alcool ?
  • avez-vous l'impression que vous buvez trop ?
  • vous arrive-t-il de boire dès le matin ?

Pour limiter le risque de développer certaines maladies (dont certains cancers), Alcool Info Service recommande de ne pas boire plus de deux verres par jour, pas tous les jours de la semaine, et de ne pas dépasser 10 verres d'alcool par semaine. 


Prendre conscience de ses habitudes

Pour garder le contrôle de sa consommation, Alcool Info Service donne plusieurs éléments : 

  • Passez en revue vos habitudes et modifiez celles qui vous incitent à boire de l’alcool
  • Privilégiez les activités où vous n’allez pas être tenté de boire
  • Retardez le premier verre en commençant par des boissons non alcoolisées
  • N’oubliez pas de boire régulièrement de l’eau et de manger pendant vos soirées
  • Donnez-vous un nombre maximum de verres à ne pas dépasser ou fixez-vous une heure à laquelle vous arrêtez de boire
  • Parlez à quelqu’un de confiance qui peut vous soutenir dans votre intention de modifier votre consommation d’alcool

On peut aussi conseiller de retarder le premier verre, de toujours mettre un verre d'eau à côté d'un verre d'alcool et de boire à petites gorgées pour se resservir moins vite, de toujours prévoir à la maison ou entre amis une boisson non-alcoolisée que l'on apprécie et de prévoir plusieurs jours de la semaine sans consommation d'alcool. 

En période de confinement, des écoutants sont joignables au 0 980 980 930, de 08h à 02h, tous les jours, (appel non surtaxé) si ces conseils ne suffisent pas. 

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Des soirées cinéma intimistes organisées à la Maison Gainsbourg en avril

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par Flora Gendrault

Tout le monde connaît Serge Gainsbourg, l’illustre interprète, mais beaucoup oublient la carrière cinématographique de l’artiste en parallèle de la chanson. Tantôt acteur, tantôt réalisateur et parfois compositeur, Gainsbourg est intervenu aussi bien au cinéma qu’à la télévision, dans des films au succès relatif, que son ancienne maison devenue musée propose de (re)découvrir du 14 au 28 avril, comme relayé par Vogue. Une manière de lui rendre un nouvel hommage, mais sous un angle inédit, alors qu'il aurait fêté ses 97 ans ce mois-ci. 


L’empreinte Gainsbourg au cinéma 

Avec le soutien de la maison Saint Laurent et en partenariat avec l’INA et le Centre national de la musique, cette première série de projections débutera en beauté avec deux films cultes : Anna (1967) de Pierre Koralnik et À bout portant (1973) de Roger Sciandra.

Dans Anna, Serge Gainsbourg joue les cupidons de service et aide son pote Serge (Jean-Claude Brialy) à retrouver une mystérieuse inconnue (Anna Karina) croisée dans une gare. Ajoutez à ça une apparition de Marianne Faithfull en tante entremetteuse, et vous obtenez un petit bijou pop et décalé.

À bout portant, quant à lui, plonge dans l’intimité de la vedette, chez lui, rue de Verneuil, entouré de Jane Birkin et de leur jeune enfant, Charlotte. Un documentaire qui sent bon la clope, le whisky et la poésie, entre objets fétiches, bibliothèque pleine à craquer et confidences, à regarder directement depuis l’institution, dans l’un des sièges feutrés de Gainsbarre. 


Associer la rencontre à l’image 

Afin d’éclairer ces œuvres au regard de la science, de la musique ou du cinéma, les quatre séances – organisées les lundis 14, 21 et 28 avril – seront suivies de discussions avec des invité·es passionnant·es : Pierre Koralnik (le réalisateur d’Anna), Sébastien Merlet (commissaire scientifique du musée et spécialiste de Gainsbourg), Stéphane Lerouge (grand manitou des bandes originales), ainsi que les journalistes Pauline Baduel et Gautier Roos (madelen, INA). Du beau monde pour déchiffrer le phénomène de scène et d’images, aussi populaire que controversé, que fut Gainsbourg. 

La Maison Gainsbourg fait son cinéma
Maison Gainsbourg 
Du 14 au 28 avril 2025
14, rue de Verneuil – 7e 
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