Comment passer de bonnes vacances selon les psychologues

undefined 5 juillet 2016 undefined 02h00

Laura

Début juillet, ça y est, enfin ! Les congés payés pointent le bout de leur nez à travers la grisaille et la fatigue de l’année. Comme tous les ans, on s’imagine déjà en étoile de mer au bord de l’eau ou en marmotte des Alpes au grand air, quand soudain... l’angoisse ! Et si nos deux petites semaines de vacances étaient toutes pourries ? Surtout qu’après un printemps et un début d’été clairement moisis, on a tous envie de prendre notre revanche. Et la science a décidé de nous aider.

 

Prévoir une durée de vacances optimale 

Plus les vacances sont longues, plus elles sont bénéfiques, ça paraît logique non ? Il faut croire que la science aime nous contredire. Selon une étude de l'University of the Rockies aux Etats-Unis, on atteindrait notre pic de bien-être au 10e jour de congés.

La chercheuse Dena Ann Dries a mené une étude sur 143 employés à temps plein, âgés de 21 à 62 ans. Elle a démontré qu’après ce cap des 10 jours, « les journées de vacances cessent d'améliorer le bien-être professionnel ». Pire : des congés prolongés auraient les mêmes effets qu’une sieste trop longue. La célèbre "fatigue de ne rien faire" n’est finalement pas une invention des vieux cons.

Le chercheur en psychologie Dov Eden recommande donc de prendre des vacances courtes mais plus fréquentes. Bien sûr, ces conseils ne s’appliquent pas à des cas spécifiques de mal-être liés au travail.


Opter pour le soleil

Cette année, le soleil de Paris a brillé deux fois moins que la normale. Rien que ça. Et autant te dire que je commence à en avoir ras-le-parapluie qu’on me demande si mon deuxième prénom, « ça serait pas Blanche par hasaaard ? ». Le soleil, c’est décidemment vital (surtout pour le prochain qui fait une vanne sur ma peau).

Selon Nicolas Guégen, enseignant-chercheur en psychologie sociale, il améliorerait même notre attitude (pile ce qu’il me fallait tient). Dans une de ses expériences, il a constaté que nous avons plus tendance à sourire aux inconnus dans la rue lorsque le soleil brille, et ce peu importe la température. 

Cela s’explique par le fait que la lumière du soleil stimule notre production de sérotonine, l’hormone du bonheur, et régule la mélatonine, l’hormone du sommeil. Grâce au soleil, on est donc plus heureux et pleins d’énergie, tout en profitant de siestes optimales : le cocktail parfait pour des vacances réussies.


Rompre tout contact avec le boulot
 

On sait, c’est parfois difficile de décrocher, mais c’est nécessaire. Pour le prouver, le psychologue Dov Eden a menée une étude sur plus de 800 sujets. Il a découvert que lorsqu’ils restaient connectés non-stop à leur job, leurs vacances n’avaient aucune influence positive sur leur niveau de stress, et ce peu importe la durée.

Selon le chercheur, « demeurer connecté au travail a un prix : cela marque la fin du vrai répit et est une cause de stress chronique ». On dit bonjour au nom scientifique du burn-out !

Qu’on soit chez nous ou à l’autre bout du monde, il faut donc savoir se délester de tout appendice relié à notre travail. On peut par exemple bloquer ses appels en provenance du bureau ou déconnecter son adresse mail pro (quitte à demander à un complice de changer notre mot de passe pour une courte période de désintox, y’a pas de honte).


Anticiper la déprime post-vacances

On a tous déjà ressenti ce spleen un peu nul de fin de vacances, cette baisse de moral qui nous fait traîner les pieds, cette nostalgie désagréable des souvenirs de l’été. Décalage horaire ou pas, c’est toujours difficile de reprendre le rythme.

Selon la chercheuse et psychologue Humbelina Robles Ortega, cette déprime passagère n’a rien à voir avec une quelconque mauvaise volonté et pourrait avoir de vraies conséquences. « Fatigue, manque d'appétit ou de concentration, somnolence ou insomnie, un rythme cardiaque anormalement rapide, des douleurs musculaires… », la liste est longue.

Pour lutter contre ce sentiment désagréable, la chercheuse nous donne plusieurs conseils :

• Privilégier des vacances courtes et régulières (tiens, ça nous dit quelque chose)
• Prévoir une période de réadaptation, quelques jours à la maison qui serviront de "tampon" entre les vacances et la rentrée
• Ne pas se focaliser sur les vacances finies et programmer des activités sympas dès notre retour, parce que les bons moments c’est toute l’année !