Alerte rouge ! La haine envers le tourisme de masse est enclenchée. Dans certaines villes, les habitants saturent. A Barcelone, il paraîtrait même qu'on ait creuvé les pneus et aspergé de peinture un car touristique. A Venise, on parle de jets de pierres. Pour le contrer, dans la ville des Ramblas, on veut mettre en place une taxe pour ceux qui viennent passer moins de 12 heures dans la ville. A Rome, la municipalité envisage de limiter le nombre de visiteurs dans certains lieux emblématiques comme la fontaine de Trevi. A Dubrovnik, on envisagerait la possibilité de limiter le nombre de paquebots. Comment faire ?
Tout bien intentionné que tu étais, tu voulais partir découvrir une autre culture, une culture que tu admires. Puis tu t'es rendu compte que l'on vivait dans un monde dangeureux. Dans ce monde plein de haine, un caillou plein d'animosité peut atterrir sur ta tête sans même que tu aies le temps de dire ouf. Ne pleure pas et apprends plutôt à contrer l'attaque. Pour ce faire, suis le guide !
Habille-toi local
Cela demeure encore la plus adaptée des solutions. Prévois un budget pour te procurer les accoutrements de l'habitant. Néanmoins, ne donne pas trop dans le cliché. Ce n'est pas parce que tu es au Japon qu'il faut acheter un kimono, ni parce que tu es à Barcelone qu'il faut se procurer une robe de flamenco. Le tout est de rester subtil.
Tais-toi
En ne parlant pas, on ne peut être accusé de rien.
Reste civil
N'oublions pas que la saturation est peut-être parfois justifiée. Certains Barcelonais se veulent mitigés. Ils expliquent qu'ils « ne sont pas contre le tourisme, mais contre l'incivilité et la saleté, certains quartiers sont devenus invivables ». Si on essayait donc d'être polis, même à outrance, histoire de remonter notre réputation ?
Apprécie les choses à leur juste valeur
A Biarritz, un sticker trône fièrement sur un poteau. Il injoncte : « Parisien dégage, t'as Paris Plage ! ». Alors, même si Paris-Plages c'est agréable lorsqu'il fait beau et qu'on n'a pas spécialement d'envie d'ailleurs, il faut avouer qu'il n'y a rien de comparable avec les plages de sable blanc, le ciel bleu azur, le bruit de la mer et le sable sur notre épiderme. Même si tu es fier de ton Paris, admets-le devant témoin : « je t'assure, c'est vraiment pas pareil ».
Vu à Biarritz ahaha j'adore ð pic.twitter.com/3JKMyJ92L2
— Thibaud (@DeylaudThibaud) 7 août 2017
Prends des protections
A Barcelone, un graffiti sur un mur s'interroge : « Pourquoi parle-t-on de saison des touristes si on ne peut pas leur tirer dessus ? ». A Palma de Marjorque, des militants masqués anti-touristes ont allumé des fumigènes devant un restaurant de touristes puis ont jetté des confettis sur ces derniers, effrayés. En cas d'attaque, mieux vaut donc être préparé. Casque, masque, genouillères, matières innovantes, qu'importe. Mieux vaut un apparat un peu encombrant que de grosses cicatrices que tu ne sauras pas justifier à ta mère.
Pars autre part
Et si la solution, c'était de partir dans un endroit un peu moins populaire ? Selon une enquête de l'INSEE, certaines villes de la côte ouest comme le Cap d'Adge verraient leur population se multiplier par 9. A Bordeaux, en pleine saison, la population est carrément multipliée par 11, et on compte 1029 lits tourisitques pour 100 habitants. Enfin, sur l'île d'Oleron, la population est multipliée par 20. Sans surprise, les villes les plus visitées sont généralement celles situées sur la côte. Pour trouver le lieu idéal de tes vacances, rôde autre part que sur Instagram afin de trouver un endroit où la population au mètre carré n'aura pas explosé. Voici une petite liste concocté par nos soins pour tes envies d'évasion solitaire.
Bonne chance.