Dans quel pays est-il le plus facile d\'être une fille ?

undefined 24 octobre 2016 undefined 00h00

Cyrielle

Une nouvelle étude, lancée par l'ONG Save The Children à l'occasion de la Journée internationale des droits de la fille organisée par l'ONU le 11 octobre dernier, s'est penchée sur la question du traitement réservé aux jeunes filles dans 144 pays. Et les résultats ne sont pas glorieux. 


L'étude intitulée Every last girl, "aucune fille oubliée", a recueilli des données dans toutes les régions du monde sur la base de cinq critères : mariage précoce, éducation scolaire, grossesse adolescente, mortalité maternelle et proportion de femmes au Parlement. Autant d'éléments qui en disent long sur la santé, l'éducation et les opportunités des filles dans le monde.


Et voici le top 10 des pays arrivés en tête du classement :

1 – Suède
2 – Finlande
3 – Norvège
4 – Pays-Bas
5 – Belgique
6 – Danemark
7 – Slovénie
8 – Portugal
9 – Suisse
10 – Italie

La première chose que l'on note, c'est évidemment l'absence de la France qui n'arrive qu'en 18e position. Elle se place ainsi derrière l’Espagne, l’Allemagne, l’Autriche, le Luxembourg, le Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande et Israël et juste devant le Canada.

save the children index

Le girl power semble aussi bouder le Brésil, classé 102e sur 144 et qui serait l'un des pires pays d'Amérique du Sud pour être une femme. Les pays d'Afrique caracolent quant à eux en queue de classement. Dans plusieurs pays comme le Niger, le Tchad ou la Somalie, les mariages d'adolescentes sont particulièrement fréquents.

Au-delà du classement, l'ONG rappelle surtout ces chiffres, aussi impressionants qu'alarmants : 700 millions de femmes dans le monde sont mariées avant 18 ans et un tiers d'entre elles n'ont même pas 15 ans. « Dans le monde, toutes les sept secondes, une jeune fille de moins de 15 ans est mariée. Chaque année, 2,5 millions de filles de moins de 16 ans donnent naissance à un enfant » estime l'ONG. Elle ajoute que la grossesse et l’accouchement sont la deuxième cause la plus fréquente de décès pour les filles entre 15 et 19 ans (après le suicide), et que « 30 millions de filles risqueraient de subir des mutilations génitales au cours de la prochaine décennie. Enfin, 2,6 milliards de filles et de femmes vivent dans des pays où le viol conjugal n'est pas officiellement criminalisé ».


Source : Courrier International / Every Last Girl Report Final