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Des tiny houses installées dans nos jardins pour héberger les réfugiés

Publié le 6 octobre 2017 à 15h11

Modifié le 6 octobre 2017 à 18h42

par Olivia

Face à la crise des réfugiés, pas d'autres choix pour les assos que de se mobiliser. Certaines se révèlent cependant plus inventives que d’autres, à l’image de l’association Quatorze qui installe des mini-maisons (écolos qui plus est !) dans nos jardins pour héberger les réfugiés. La première sera inaugurée d’ici quelques jours dans le jardin d’un couple à Montreuil.

Accueillir les réfugiés c’est bien, mais les intégrer c’est mieux. C’est en partant de cette volonté que l’association Quatorze a lancé l’opération IMBY – In My Backyard - (dans mon jardin, en VF). L’idée ? Un proprio propose son jardin pour que l’asso Quatorze y monte une « Tiny House » écologique de moins de 20m2.

tiny-house

« A l’heure actuelle, les politiques d’État en terme d'accueil des personnes sur le territoire se focalisent principalement sur les centres d’hébergement. Cela créé des communautés de gens qui n’ont pas forcément de relation avec les habitants des pays. Il n’y a pas de dimension d’hospitalité à proprement parler », explique Romain Minod, directeur de l'association Quatorze. « Avec cette idée d’un hôte qui accueille les réfugiés, on espère offrir un tremplin vers une vie sociale épanouie ».

Développée en collab’ avec l'agence d’architecture espagnole D.A.T. Pangea, la tiny house n’était d’abord qu’un concept pour répondre au concours « From Border To Home » lancé par le Musée d’Architecture Finlandais. Après avoir reçu la première mention d’honneur du concours, puis exposé à la Biennale de Venise 2016, le projet se devait de prendre forme. 

Avec une structure en bois et une isolation en carton, la micromaison est essentiellement composée de biomatériaux. Elle fait un peu moins de 20m2 mais dispose de tous les espaces indispensables pour vivre (chambre, toilettes, salle de bain etc.) et même d’un jardin d‘hiver qui permet d’étendre l’espace de vie.

 tiny-house©IMBY 

Le maitre mot pour la construction : la simplicité. Faite à partir de modules en bois préparés en atelier et emboités ensemble sans clou ni vis, grâce à un système d’assemblage inspiré de la menuiserie japonaise, la maison s’installe en quelques jours.

Charlotte et Dominique sont les tout premiers à se lancer dans l’aventure. Le 16 octobre prochain commencera le chantier participatif pour accueillir la tiny house dans leur maison de Montreuil. Une vingtaine de personnes, des réfugiés et bénévoles d’Allemagne et de France, viendra mettre la main à la pâte pour faire l’installation qui sera finalisée le 23 octobre.

Le choix des deux personnes qui vivront dans cette bicoque d’un nouveau genre, « n’a pas encore été arrêté » précise Romain. « Mais il s’agit d’arriver à intégrer des personnes qui partagent les mêmes envies, dont celle de trouver un logement pérenne d’ici 6 mois, un an ». 

Avec IMBY, l'association Quatorze veut certes offrir un toit (et une intimité) mais le plus important, explique Romain, « ce sont les personnes accueillies, leur trouver un emploi pour ensuite qu'ils aient un logement ». Le programme ELAN du Samu social s'occupe ainsi de les accompagner dans la recherche d’un job et de leur offrir un suivi psychologique.

Mise à disposition gratuitement, ces tiny-houses ont pour fonction d'héberger les personnes pendant deux ans, et ensuite d'être rachetées par les hôtes ou revendues ailleurs. La première micro maison sera construite d'ici la fin du mois, et « l'ambition est d’arriver à en construire une cinquantaine dans les trois prochaines années » lance Romain. 

Avis à ceux qui disposent d'un jardin, vous avez les clés en main pour faire la BA la plus originale du moment ! 

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Il est désormais interdit de traverser le centre de Paris en voiture

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par Flora Gendrault

Après la pédagogie, la verbalisation. Depuis le 5 novembre, les voitures et camionnettes ne sont plus autorisées à circuler dans les 1er, 2e, 3e et 4e arrondissements de la capitale. Une mesure phare du programme d’Anne Hidalgo visant à désengorger la circulation, qui entre dans une nouvelle phase : à partir de ce mardi 1er avril, les contrevenant·es s’exposent à une amende de 135 euros. Il faut donc désormais s’armer d’une excuse béton pour circuler librement dans cette Zone à Trafic Limité (ZTL). 

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Un périmètre clairement défini

Le secteur concerné par la ZTL s’étend sur un large périmètre, clairement signalé par des marquages au sol et des panneaux de signalisation blanc et rouge. Il est délimité à l’ouest par la place de la Concorde et la rue Royale, au nord par les boulevards de la Madeleine, Capucines, Montmartre et Bonne Nouvelle, à l’est par les places de la République et de la Bastille, et au sud par les quais entre le pont Henri IV et les Tuileries. Certaines zones restent ainsi accessibles en voiture, notamment les Grands Boulevards au nord, les îles de la Cité et Saint-Louis, ainsi que les quais hauts et bas de la rive droite dans le sens ouest-est.

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© Ville de Paris


Qui peut encore circuler ?

Dans cette vaste zone, seuls certains véhicules seront autorisés à circuler : ceux des services d’urgence et de secours, des professionnels de santé, des riverains et travailleurs du secteur, des transports en commun et VTC, ainsi que des personnes à mobilité réduite et des services de livraison.

La Ville de Paris a également précisé plusieurs situations dans lesquelles l’accès à la ZTL reste possible, notamment pour se rendre à une consultation médicale, faire des courses, visiter des amis, aller au cinéma, effectuer une intervention professionnelle ou encore stationner dans un parking.


Un dispositif inspiré des grandes villes européennes

Adoptée dans plusieurs métropoles comme Madrid, Milan ou Rome, cette mesure vise à réduire drastiquement le nombre de véhicules traversant quotidiennement Paris Centre sans s’y arrêter — entre 350 000 et 550 000, selon la municipalité. L’objectif est clair : apaiser la circulation et réorganiser la mobilité en favorisant les transports en commun et les mobilités actives. Reste toutefois à préciser les modalités de contrôle et la liste des justificatifs à fournir pour circuler dans la ZTL, un arrêté officiel étant toujours attendu.


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