En regardant les Jeux olympiques, on pense parfois connaître tous les sports. Sans forcément en maîtriser les règles précises, on a tous entendu parler un jour ou l’autre de tir à l’arc, de lutte gréco-romaine ou de canoë. Mais si je mentionne la boccia, ou le goalball, ça vous dit quelque chose ? Non ? C’est assez normal, puisque ces deux disciplines sont réservées aux para-athlètes, et n’apparaissent donc qu’aux Jeux paralympiques. Mais alors de quoi s’agit-il ?
Une pétanque 2.0
Si, dès le 28 août, vous retrouverez sur vos écrans l’équitation, l’aviron, le cyclisme ou encore le basket, vous aurez aussi le plaisir de découvrir deux nouvelles disciplines : la boccia et le goalball. On vous explique les règles.
La boccia, comme le précise elle-même la Fédération Française de handisport, est un dérivé de la pétanque. Seulement, ici, pas d’accent du sud ou de verre de pastis, simplement une balle, lancée à la main ou à l’aide d’une rampe, qui doit arriver le plus près possible d’une cible. Le but est simple, cumuler le plus de points possibles en ayant un maximum de balles proches du « jack », qui remplace le traditionnel cochonnet.
Pour ce faire, il faut faire preuve d’un certain esprit pratique, et de beaucoup de stratégie, plaçant ce sport à la croisée des chemins entre la pétanque donc, mais aussi les échecs, le billard ou encore le curling. Cette discipline, réservée aux handicaps lourds, est divisée en plusieurs ligues, notamment en fonction des habiletés physiques de chacun. Ainsi, si les BC1 et 2 peuvent lancer leurs balles à la main, les BC3 eux s’aident d’une rampe, et sont accompagnés par des assistants.
Suivez le son de la cloche
Cap sur le goalball maintenant. Un sport en équipe, réservé aux athlètes aveugles ou malvoyants sévères, qui existe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et l’invention des Jeux de Stoke Mandeville, ancêtre des paralympiques. Encore une fois, le but est simple, marquer le plus de buts possibles dans la limite du temps imparti (24 minutes), ou bien réussir à avoir un écart de plus de 10 points avant la fin de celui-ci.
Absence de vision oblige, le ballon est équipé de clochettes, pour que les 6 joueurs sur le terrain (3 par équipe) puissent le localiser, ce qui nécessite un silence complet de la part du public pendant les phases de jeu. Ils peuvent alors user de n’importe quelle partie de leur corps pour stopper la progression des adversaires.
Bon, d’un côté, vu nos résultats en sports collectifs durant les JO, on est assez optimistes. Malheureusement, en considérant les résultats de l’équipe française de goalball récemment, et le fait qu’ils rencontrent les premiers mondiaux (le Brésil) d’entrée de jeu, on se dit que c’est mal parti. Mais quoi qu’il arrive, on a hâte de découvrir ces deux sports !