Boire de l’eau du robinet serait devenu dangereux ? Peut-être. Jeudi 23 janvier, l’UFC-Que Choisir a publié son étude sur la présence de PFAS, ou polluants éternels, dans l’eau. Et les résultats sont accablants : que ce soit dans les grandes villes comme Paris ou Toulouse, ou les plus petites communes comme Lunel ou Lavernat, 33 composés chimiques, soit le maximum que le laboratoire ait pu tester, ont été détectés dans l’eau du robinet, dont un qui dépasse les limites européennes.
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— CHAUNU (@EmmanuelChaunu) January 24, 2025Abonne-toi à la newsletter pour rester connecté !
Le seuil limite d'un polluant éternel largement dépassé à Paris
En 2024, l’organisme a mené différentes analyses dans 30 communes françaises, à l’aide de l’association Générations futures. Si des PFAS ont été détectés dans l’ensemble de ces villes, dans 20 d’entre elles, le seuil dépasse la norme européenne imposée de 100 nanogrammes/litres. L’acide trifluoroacétique (TFA) a notamment été retrouvé dans une 24 des eaux analysées. Malheureusement, le TFA est « très peu recherché par les agences régionales de santé lors des contrôles des eaux potables », indique l’étude.
Avec une concentration de de 6200 ng/l, Paris arrive en deuxième position des villes étudiées avec le taux de TFA le plus élevé, derrière Moussac (Gard) où 13 000 ng/l ont été observés. Bruxerolles (Vienne) arrive en troisième position avec 2600 ng/l.
Des effets nocifs à long terme
Le problème est que ceux que l’on surnomme « polluants éternels » rassemblent plus de 4700 molécules. On les retrouve tant dans l’air, que dans l’eau ou dans le corps humain. Or si l’exposition à ces PFAS est prolongée, ils peuvent agir tels des perturbateurs endocriniens et avoir un impact sur la fertilité et sur le développement de certains cancers. Comme l’étude l’explique, le TFA est « quasi indestructible dans l’environnement », ce qui fait que l’exposition est accentuée, bien qu’il ne soit pas « aussi dangereux que les PFOA ou PFOS ».
Si les autres PFAS analysés « restent conformes à la norme choisie par la France » qui est « bien moins stricte que celles d’autres pays », les organisations à l’origine de l’étude appuient sur l’importance d’être davantage vigilant.
Researchers have determined what happens to people’s liver when they are exposed to #PFAS. A researcher says that these substances, which almost everyone has in their bodies, increase the risk of developing type 2 #diabetes and metabolic dysfunction–associated steatotic liver… pic.twitter.com/XFEz1DtTXj
— ScienceNews (@sciencenewsdk) January 24, 2025